AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Diabolau


J'ai fait connaissance avec Patrice Pellerin il y a longtemps déjà, sur les trois premiers tomes de Les Aigles décapitées, où il a oeuvré en tant que scénariste avec un autre Breton, Jean-Charles Kraehn. Des scénarios tout à fait convaincants, puisqu'ils m'ont poussé à suivre cette saga jusqu'à aujourd'hui, alors que ni Pellerin ni Kraehn n'y sont encore (et depuis belle lurette).
Pas commun, d'ailleurs, de commencer au scénario et de continuer au dessin, d'autant que Pellerin se présente lui-même comme un autodidacte, et qu'il n'a pas eu froid aux yeux puisque quand il s'est lancé dans la saga de l'Épervier, il l'a fait en tant que dessinateur ET scénariste. Pas facile. J'en ai vu d'autres se casser les dents sur l'exercice, comme par exemple Hermann dans les Tours de Bois Maury que j'ai abandonné, de guerre lasse, au bout du tome 5.
Il faut dire que l'auteur semble y consacrer quasi 100% de son énergie : en-dehors de l'Épervier, sa biblio est quasiment vide depuis le milieu des années 90. Dès lors, on peut parler de l'oeuvre de sa vie.
Et de fait, sans présumer de la suite que je n'ai pas encore lue, mais qui a séduit de nombreux aficionados, il faut reconnaître qu'il commence fort. Le souffle de l'aventure règne déjà dans le récit de cette évasion, où la minutie dans la reconstitution de la rade de Brest au XVIIIe siècle fait sensation.
Certes, le héros n'est pas particulièrement original : corsaire, ancien pirate, lourd passé, beau comme un Dieu, séducteur de ces dames, habile bretteur, aventurier audacieux au tempérament bien trempé.
Certes, le point de départ du scénario n'est pas particulièrement original non plus : accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il part en cavale pour échapper à une condamnation à mort quasi certaine...
Mais tout cela est mené de main de maître, mis à part quelques confusions possibles entre plusieurs personnages parmi les poursuivants qui se ressemblent tous avec leurs perruques, et quelques coupures narratives et changements de lieu/d'action en milieu de ligne qu'il aurait été préférable d'éviter, et l'on devine déjà que les secrets qui se cachent derrière cette histoire font l'objet d'une intrigue très fouillée.
Aussi, difficile de ne pas se laisser tenter par la suite, d'ailleurs je vais me laisser tenter.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}