AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lodetinqueux


Bon, encore une déception... J'aimais la couverture et le titre ; la quatrième de couverture était séduisante et les critiques étaient élogieuses, mais vraiment, bof.
Le principe de l'entrelacement (on suit en alternance le récit des aventures de Caroline, à l'époque contemporaine, et celui des aventures de Nella, fin XVIIIème s.) est plutôt bien tenu, mais j'ai été très gênée (pour ne pas dire agacée) par les invraisemblances, énormes, tout au long du roman : la "boutique aux poisons" toujours en état (y compris les fioles de poison) deux siècles après, en plein centre de Londres ?!!! Avec, tenez-vous bien, toute la collection de fioles et les registres d'époque à portée de main ! Et c'est Caroline qui, en deux jours, armée de son seul téléphone, parvient jusqu'à la fameuse pièce secrète où personne avant elle n'a pu accéder !? Euh... Et que dire de Gaynor, qu'elle voit une ou deux fois à la British Library mais lui consacre des heures de travail, ment pour elle devant la police et la considère comme son amie la plus chère !?
Si l'on se réfère au récit concernant Nella et sa petite protégée Eliza, ce n'est guère mieux : Eliza, 12 ans, a certes appris à lire et écrire (depuis quelques mois) auprès de Mrs Amwell, mais les passages qui la concernent, rédigés à la première personne, révèlent une stupéfiante maîtrise de la langue ! de manière générale, pourquoi opter d'un bout à l'autre pour des récits à la première personne du singulier si c'est pour faire s'exprimer exactement de la même manière une jeune américaine d'aujourd'hui, une femme usée par la vie au XVIIIème s. et une fillette de 12 ans ? Et pourquoi faire le choix du XVIIIème s. et mettre à ce point en valeur la science historique si c'est pour prêter si peu d'attention au contexte historique justement ?
Je n'ai cru ni aux événements, ni aux personnages.
Une dernière chose : le livre est présenté comme une espèce de manifeste féministe parce que l'héroïne opte finalement pour la recherche et renoue avec ses rêves d'étudiante (après nous avoir asséné pendant 350 pages ses rêves de grossesse) ; soit. Mais si le "féminisme" consiste (côté Nella) à tuer sans le moindre scrupule et dans d'atroces souffrances n'importe quel homme mais à être horrifiée à la simple idée de tuer une femme (quelle qu'elle soit), je reste perplexe...
Commenter  J’apprécie          81



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}