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Critique de Neauphle


Sans être un spécialiste de Perec et sans m'être renseigné véritablement, je me fais l'hypothèse que cet ultime roman de Perec est achevé, parfaitement complet dans son inachèvement même. le roman emprunte le chemin du récit policier (des meurtres, des accusés, des chausses-trappes) et d'un imaginaire assez cinématographique (l'action se passe d'abord dans un pays anciennement colonisé, il y a un certain exotisme et une violence diffuse). Mais cette première partie (officiellement rédigée) si elle se lit très bien est aussi profuse en méta-récits et en poupées russes. Des romans dans le roman semblent proposer des avancées dans la résolution de l'énigme tout en opacifiant les trajectoires. Quand le manuscrit s'achève, le lecteur est un peu perdu mais suit le cheminement du narrateur et mène avec l'enquête. C'est là où la forme elle-même (des chapitres évoquent une 2e partie qui semblent à nouveau retourner la situation) devient passionnantes et vient parachever cette situation d'enquête. le lecteur n'a plus à faire qu'aux énigmes mêmes d'un texte qui n'avance qu'en se délitant (puisqu'il n'est pas fini). le puzzle est lacunaire à la fois dans le récit mais dans le livre lui-même (fragments de la 2e partie, puis dossier de la rédaction avec les différents carnets de Perec). Comme si la machination du texte s'était retourné contre l'auteur et son narrateur et qu'ils n'avaient pu terminer l'enquête qu'en nous obligeant à la finir à leur place. Vertigineux.
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