La vie en grosse

Je suis tombée par hasard sur ce titre, qui m'a rappelé celui de Louisa Méonis " Lola, petite grosse et excitée" que j'avais beaucoup aimé. Je m'attendais donc à passer un bon moment de lecture, dans une chick lit légère, sans doute un poil caustique, bref un pur moment de détente, d'autant que j'en avais lu partout des avis très positifs.

Je dois dire que j'ai été plutôt déçue.

La première chose qui m'a dérangée, dès les premières pages, c'est le style de l'auteur, qui use et abuse de l'apostrophe au lecteur, dans des apartés, toujours entre parenthèses. Au début, je me suis dit qu'elle en faisait beaucoup. Puis trop. Et vers le milieu du bouquin, à chaque parenthèse, j'avais des envie de meurtre.

L'histoire est celle d'une "grosse" qui s'assume, ou plutôt se supporte, et nous raconte les péripéties inhérentes à son poids dans la vie de tous les jours. Je n'ai pas trouvé ça drôle. le personnage est obnubilé par son poids, les réactions qu'il suscite, le fait d'être différente... Alors que je m'attendais à une héroïne aux courbes assumées, on découvre une femme à l'auto-dérision amère, presque forcée, qui ne se considère qu'à travers le prisme de son poids, à tel point que cela en est presque angoissant : une femme ne serait-elle que ça? Un chiffre sur la balance, une taille de vêtement? Pour le personnage, clairement, oui.

Au final, j'ai trouvé ce livre vraiment réducteur, et plutôt triste que drôle...