Isabelle de Médicis est la Fleur de Florence : elle est belle et intelligente, cultivée et distinguée, mais aussi forte et indépendante, et du coup elle compte bien mener sa vie comme elle l'entend ! Sauf qu'elle est aussi charismatique que populaire, et que de facto elle se met en lumière tout en jetant une ombre sur ses frères (et sur son mari subi et non choisi)... La jalousie et la haine sont de puissants poisons, mais enfant chéri de son père Cosme Ier, de son vivant personne n'ose y toucher ! Meurtri dans sa chair et dans son âme après avoir perdu sa femme et ses plus jeunes enfants, le grand vainqueur du game of throne du tome précédent est ici au bout du rouleau et cède le pouvoir à son fils aîné François avant de se consoler dans les bras de son amante puis de sa nouvelle épouse... A sa mort Isabelle fait tout pour faire profil bas et retarder l'échéance, mais le compte à rebours est lancé car dans un monde d'hommes une femme ne peut agir en égale des hommes sous peine de froisser l'orgueil mal placé des machos suprématistes du monde entier !
Alors certes nous assistons à la confrontation de plusieurs idées de Florence, mais j'ai trouvé la narration et la réalisation plus simples que dans les autres tomes (entre les dessins d'Erion Campanella Ardis et les couleurs d'Elodie Jacquemoire, l'encrage est sans doute insuffisant), notamment avec la disparition de la ville de Florence comme narrateur omniscient... Mais tout s'explique finalement : tout commence avec une femme demandant à un assassin de se venger de sa famille, et tout laisse à penser qu'il s'agit d'Isabelle de Médicis
sauf qu'en court de route Isabelle est assassinée par son époux jaloux, remonté comme un coucou par ses frères jaloux... Donc l'apprentie Edmond Dantès n'est pas Isabelle mais sa fille bâtarde en quête de vengeance pour sa mère et son père Troilo Orsini ! Et c'est là que nous suivons la descente aux enfers de Ferdinand de Médicis, assassin de sa soeur, de son frère, et de sa nièce naturelle / de sa fille spirituelle : au bout de la shakespearienne tragédie la fille sans nom d'Isabelle devient le fantôme de Florence et le narrateur omniscient de la série...
La boucle est bouclée donc bravo à Olivier Peru ! le mouvement #metoo a relancé le féminisme et c'est très bien ainsi, n'en déplaise à tous les machos suprématistes et toutes les femmes qui les soutiennent par pure veulerie !!!
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