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Critique de lebelier


Titre original : A Nice Derangement of Epitaphs.

Ayant cru, en lisant trop furtivement la couverture anglaise kitch qui met plus en valeur l'auteure de Cadfaël que celle de Felse, avoir acheté un « Frère Cadfaël », je me suis retrouvé avec un « inspecteur Felse », et encore je m'en suis seulement rendu compte au premier chapitre. Voilà pour les circonstances de lecture. Je croyais entrer au Moyen Âge et je me retrouvais dans les années soixante.
Un adolescent de Maymouth (ville imaginaire fondée sur la sonorité de Weymouth, station balnéaire célèbre du Dorset), Patrick ou Paddy, est sauvé in extremis de la marée qui allait l'engloutir par un autre jeune homme un peu plus âgé et qui se trouve être le fils de l'Inspecteur George Felse, Dominic.
D'autre part, Simon Towne, un célèbre reporter est dépêché par le National Trust, dans « l'intérêt de la littérature » pour ouvrir la tombe de Jan Treverra à la fois contrebandier et poète et de son épouse dans leur caveau de famille afin aussi de combler son ambition d'écrire une histoire de la famille. Jan Treverra aurait été enterré avec d'importants poèmes. C'est d'ailleurs lui qui a écrit les épitaphes de lui et de sa femme, d'où le titre.
L'affaire se corse quand on trouve deux cadavres au lieu d'un dans la tombe, dont celui du bedeau réfractaire à l'ouverture du caveau de Jan qui lui n'est pas dedans. D'autre part, sa femme, Morwenna semble avoir été enterrée vivante. Et puis il y a ces drôles d'allées et venues de la fille du bedeau dans la caverne où s'était réfugié Paddy, celui qui a vu flotter un corps et qui a a failli se noyer pour le récupérer, piégé par la marée.
À tout cela s'ajoutent de complexes enjeux familiaux au passé comme au présent, des histoires d'amour contrariées, la fugue d'un adolescent apprenant une nouvelle qui le déstabilise, une vieille bibliothécaire qui est en quelque sorte la mémoire du lieu, l'omniprésence de la mer et l'importance des marées qui entre dans les lieux plus ou moins secrets des cavernes creusées entre les rocs.
Il y a je ne sais quoi d'anglais dans ce roman à l'écriture appliquée d'une dame respectable, dans la tradition d'Agatha Christie ou de P.D.James : la mer, les tasses de thé, la Mini, l'ambiance familiale de ce petit port de pêche entre les maisons secondaires et le pub où l'on cause de tout. Rien que pour cela, ce petit roman vaut le détour.
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