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Critique de coquinnette1974


Autre roman dévoré grâce à French Pulp Éditions : Ils étaient vingt et cent... de Stanislas Petrosky.
Gunther, jeune allemand opposé au régime nazi, excelle dans l'art du dessin.
Il se retrouve promu illustrateur officiel du camp de Ravensbrück, son oeil d'artiste interprète la vie et surtout la mort....
Ils étaient vingt et cent... est un roman noir glaçant, pour ne jamais oublier ce qui s'est déroulé dans les camps de concentration, il n'y a pas si longtemps que ça.
J'ai découvert Stanislas Petrosky avec sa série Requiem, où il excelle dans l'humour noir. Quelle surprise de le retrouver avec un roman certes noir mais surtout chargé en émotion et en histoire.
Nous découvrons un jeune allemand qui va faire son service militaire dans le camp de Ravensbrück. Il participe à la construction du camp, sans savoir à quoi serviront les bâtiments. Il a un bon coup de crayon et grâce à cela, il va devenir l'illustrateur officiel du camp. Il ne participe pas aux horreurs mais il les voit et c'est déjà beaucoup.
Il veut en montrer le plus possible alors il dessine beaucoup de choses et les cache avec pour idée de les montrer au monde entier.
J'ai été très touchée par ce roman. J'ai lu énormément d'ouvrages (romans et témoignages) se déroulant lors de la seconde guerre mondiale, y compris dans le camp de Ravensbrück.
Ce qui original ici c'est qu'on découvre le point de vue d'un jeune allemand, là sans avoir rien demandé. Nous avons tendance à penser que tous les allemands étaient des SS dans l'âme et ont souhaités la guerre. Il est facile de faire un tel raccourci. Or, beaucoup d'allemands n'ont rien demandé et n'étaient pas plus d'accord que nous français pour la vivre, cette guerre !
Il est donc intéressant de lire le point de vue d'un jeune homme qui est du mauvais coté de l'histoire.
Dès le départ, nous savons que Gunther aura la vie sauve car il fête son anniversaire au début du roman.. et il a atteint un grand age. Cela n'est pas choquant car quelque part c'est lui aussi une victime, il a certes vu mais il n'a pas participé. Et il aura du vivre toute sa vie avec le souvenir des horreurs qu'il a vu.
C'est un roman extrêmement bien ficelé et très réaliste, qui m'a beaucoup touché. Il est de toute façon difficile de rester indifférent face à ce genre de lecture.
Pour moi, Ils étaient vingt et cent... de Stanislas Petrosky est vraiment à lire, en espérant que de telles horreurs ne se reproduisent jamais.
Ma note : 5 étoiles.
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