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Critique de Allily


Allily
02 septembre 2023
Encore un matin….

Ce récit nous emmène pour une seule journée dans la vie d'une famille géorgienne, le 9 avril, jour de commémoration nationale.

Le père, Guéna, arménien d'origine, attend sa pension de retraite pour pouvoir acheter ses paquets de cigarettes. Il ne fait, d'ailleurs, plus grand chose mis à part boire, traîner avec ses potes et brûler les poubelles de son immeuble.

Mila, sa femme, a pris les choses en main pour faire vivre la famille. Elle cohabite avec son mari et leur vie de couple est au point mort. Elle a rencontré un homme sur son lieu de travail, appréciant à nouveau d'être désirée.

Zema, leur fille aînée, est membre des forces de l'ordre. Seule femme de son unité, elle ferme les yeux sur la corruption ambiante et mène une enquête pour savoir qui ose lui voler des pièces de sa voiture.

Quand à Lazare, le petit dernier de la famille, il se rêve rappeur et en attendant se fait livreur.

Mais beaucoup de choses peuvent survenir en une journée…

Ce roman offre une expérience de lecture assez incroyable. Il est bref, environ 150 pages, et pourtant il regorge de thèmes abordés comme autant de miroirs de la situation géorgienne.

Je pourrais évoquer pêle-mêle : les conséquences de l'influence russe, la violence, le choc de la chute du communisme, le stress post-traumatique, les violences faites aux femmes, la corruption etc

Ce qui fait de ce roman un récit dense, à la narration parfois complexe qui m'a souvent obligée à faire des allers-retours pour bien tout comprendre.

Mais pour autant, je n'ai pas réussi à le lâcher car malgré des thèmes assez sombres, le ton du récit est alerte, c'est souvent drôle et cynique.

Mention spéciale à l'introduction signée Emmanuelle Collas qui permet de mieux comprendre, en quelques pages bienvenue, le contexte géopolitique de la Géorgie.

Une très belle découverte de la littérature géorgienne.
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