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Critique de nico6358


Je mentirais en tentant de faire croire que je suis venu à bout de ces insondables 1200 pages sur lesquelles je me suis pourtant accroché, repoussant d'autres lectures, et dans lesquelles j'ai plusieurs fois replongé. Avant d'en sauter des paragraphes, des chapitres, puis de simplement lire les en-têtes de chapitres qui finalement m'ont semblé suffire à suivre le raisonnement.
Je ne critique pas ici le fond, qui est si j'ai compris d'apporter un peu de réalité à l'économie, en s'appuyant sur des données présentant du recul historique. Pas non plus le principe de base d'évaluer différentes sociétés à l'aune de ses inégalités, principe qui est brillant et simple, tant d'ailleurs qu'on peine à imaginer qu'après tant de temps à écouter des gens parler avec des tons si sérieux d'économie, un concept aussi basique de sociologie vienne à peine de transpirer.
De bonnes intentions, un angle de vue intéressant, à priori de bons auspices. Oui mais voilà, le carcan de la chose économique semble lourd, très lourd, et rappel constamment aux chiffres, à l'étude de micro exemples qui n'apportent rien à la compréhension, ou à une possible volonté, mais qui soutiennent une thèse.
J'ai le sentiment que ce livre manque de n'avoir pas été développé d'abord comme un essai, peut-être 100 pages, peut-être 150, mais qui suffiraient à faire passer le message, à résumer toutes ces assommantes justifications.
L'image qui me vient est celle d'une vieille chanson de Dylan dans laquelle les princes, en haut d'une tour, gardent la vue. Thomas Piketti, un étage plus bas, aurait probablement réussi à ouvrir une fenêtre et à observer le monde au travers, finement d'ailleurs. Mais tout occupé qu'il est à justifier longuement ce qu'il y aperçoit, on perd un peu en le lisant le fil de ce qu'il décrit, toujours ramené au prisme de la petite fenêtre des comptes économiques. C'est dommage, et je pense que l'ensemble gagnerait, encore une fois, à être présenté sous forme de nouvelle ou d'essai soutenant la pensée qui anime assez visiblement l'auteur, d'autant plus si l'objectif est d'influer sur ces fameux princes, un étages au-dessus.
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