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Critique de daviddornbusch


La première bonne nouvelle donc c'est qu'il est beaucoup moins difficile que le précédent. Ça se lit même facilement, au détail près que c'est un pavé.
C'est autant un livre d'histoire que d'économie. Les 3 premières parties sont même une sorte "d'histoire du Monde" (ou presque) depuis le XVe siècle. Un véritable tour de force. de très bons spécialistes de certaines régions du monde trouveront certainement quelques approximations mais l'ensemble est réellement impressionnant.
Piketty s'affirme très clairement comme un social démocrate. Il rejette assez violemment le marxisme surtout dans sa variante léniniste et soviétique et condamne même le marxisme tardif d'un certain nombre de partis de gauche (PS, Travaillistes anglais) Ouest européens plutôt contre productif. Son modèle est plutôt celui du SPD allemand de Bad Godesberg ou des travaillistes suédois visant à construire une société socialiste dans le cadre d'une économie de marché.
La dernière partie essentiellement consacrée à de l'analyse politique est intéressante mais moins convaincante. L'énorme savoir de Piketty issu de décennies d'analyse de données économiques sur le longue durée ne se retrouve pas dans ses analyses plus récentes de résultats électoraux. Meme si la lente derive des partis de gauche vers une "gauche brahmane" essentiellement au service des élites diplômées (face à la droite qui représente les élites économiques) est intéressantes. Les analyses politiques de situations récentes valent à peu près celles qu'on lit sur Facebook ou qu'on entend au comptoir.
Sur le fond on ne peut qu'être convaincu qu'il y a un énorme problème d'inégalites croissantes dans la quasi totalité des régions du monde depuis une trentaine d'années (Au passage on comprend à nouveau que le communisme a été une malédiction pour les pays dans lesquels il s'appliquait mais une bénédiction pour les travailleurs des autres pays). Même dans un pays aussi riche que les États Unis la part des revenus (sans parler du patrimoine) revenant aux 50% les plus pauvres est en chute libre
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