AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !
(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)


Ce tome 25, intitulé "Notre-Dame de Londres", commence par un tournoi dans lequel le chevalier Amaury est grièvement blessé par Eudes de Champagne qu'il l'avait défié dans un combat à mort… Mourant, il voit défilé sa vie…
De Constantinople en 1204 à Londres en 1220, nous suivons ainsi en analepse les aventures d'Amaury, jeune chevalier du Temple sans peur et sans reproche, qui n'est que bravoure et honneur, et de la belle et mystérieuses Ariana, résolument strong independant woman certes, mais d'abord une Machiavel avant l'heure pour qui la fin justifie tous les moyens et qui officie en tant qu'agente secrète…
C'est un drôle de couple, et si Amauray emprunte par à Robin de Lockley (d'ailleurs il va animer la résistance des joyeux compagnons de la Forêt de Sherwood aux côté de Petit Jean et cie), Ariana est bien plus proche de la belle traîtresse que de la demoiselle en détresse… C'est à travers leurs pérégrinations et leurs tribulations que se construit l'uchronie : Jean sans Terre n'a jamais accordé la Magna Carta, et les barons se sont tournés vers le Prince Louis, destiné donc à devenir roi de France et d'Angleterre après avoir réussi son débarquement outremanche grâce aux efforts volontaires ou involontaires de nos personnages principaux (IRL c'est d'ailleurs le futur Louis VIII qui a été le dernier à avoir réussi une invasion de la Perfide Albion).
Résultat des courses ? Un jeune homme plein d'idéaux qui les a tous abandonnés, une jeune femme pleine d'ambitions qui les a toutes abandonnées, et un roi ingrat comme seul peuvent l'être les riches et les puissants de ce monde.

Une belle histoire donc, mais part sur des suspensions d'incrédulité qui m'ont gâché la lecture : que foutait à Constantinople une espionne juive engagée pour délivrer Arthur de Bretagne de la Tour de Londres ??? Qui était son commanditaire, et que voulait-il vraiment ? Pourquoi mettre Montségur et les cathares en ouverture et en fermeture de ce tome ?...
Sinon les dessins de Léo Philipovic se sont bien améliorés depuis la dernière fois que mes lectures l'ont croisé. Les graphismes sont donc agréables à suivre, mais je n'est pas trop accroché aux couleurs trop souvent dans les tonalités ocres de Thorn.
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}