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Critique de Limoncella


Appelez moi Lorca Horowitz
Anne Plantagenet

" Lorca está loca pero "Lorca" quiere siempre que se le llame "Lorca Horrowitz"

- Une vie de femme, ordinaire, devenue héroïne du roman double qu'elle a crée...vécu -
En Andalousie, Lorca Horowitz , jeune femme quelconque sans charme ni qualifications, est engagée par un couple d'architectes en vue, beaux et riches, alors que quantité de jeunes filles belles et parfaites postulaient également.
Elle devient alors la protégée de "sa patronne" qui lui montre comment évoluer pour devenir une jolie femme.
Dans ce roman Appelez moi Lorca Horowitz , plus que dans tout autre, la romancière Anne Plantagenet, traductrice d'espagnol, et notamment de Ildefonso Falconès(auteur de la Cathédrale de la mer et de la Reine aux pieds nus) qui a vécu en Espagne dans la région où elle situe son roman, s'immisce dans le récit.
Sa vie et celle de l'héroïne se rejoignent. En effet en Espagne elle a eu un amour semblable à celui de Lorca et de " Julian " mais pas seulement...!
Son enquête deviendra une quête qui va l'emmener au fond de la femme qu'elle est.
Elle ne contrôle plus cette histoire, leur vie se mélange et se superpose sous ses yeux, sous les nôtres...
...dans l'exubérante extravagance " le trop en tout" où Lorca, vit une autre existence que la sienne.
Jusqu'à quand ? Et comment en sortira-t-elle... elle qui a décidé de vivre cette vie qui n'aurait jamais dû être sa vie !
Pourquoi ce fait divers quasiment inconnu en France a-t-il rattrapé la romancière et que dit-il d'elle ?
Le lecteur se demande s'il est aussi l'un des personnages de ce roman par les identifications multiples qu'il peut faire.
Anne Plantagenet n'a-t-telle pas besoin de ce livre pour savoir où elle en est de sa vie personnelle ...sa vie lui sert-elle aussi à comprendre celle de Lorca qui la fascine ?
Autant de questions auxquelles le lecteur répond dans l'intimité de sa lecture.
Ecrit d'une écriture très bien rythmée, dynamique, avec peut-être des phrases moins longues que celles auxquelles Anne Plantagenet nous avait habitués dans ses autres romans, n'oubliant pas les points de vue élégants et achevés dans la ruse de l'une et les interrogations des "autres", ce roman relie les personnalités et les différents états émotionnels de deux femmes jusqu'à la déstabiliser.
Qui est le déterminant et quel est l'élément perturbateur de ce roman double ? ( ma réponse en conclusion)
De Lorca Horowitz mythomane et obsessionnelle jusqu'à l'indécence, Anne Plantagenet a besoin de comprendre ce qu'elle écrit et qui lui file sous les doigts.
Malgré un détournement d'argent un vol de personnalité on pense au film Vertigo où on n'a jamais atteint un tel degré d'intensité dans la passion d'un être. Sueurs froides contient, comme dans le roman de Anne Plantagenet un condensé d'émotions fortes, exprimant des idées sous-jacentes comme dans la poésie si je puis dire...(la poésie ne raconte pas)
Un roman qui perturbe le bel équilibre du genre "roman" et de son schéma narratif.
Lorca Horowitz ne vit pas une situation normale où tout est en équilibre dans sa vie avant d'entrer dans sa vie "romancée".
C'est la romancière qui est l'élément perturbateur et l'élément déclencheur de cette narration.(à mon avis)
Le déroulement de l'histoire, les pensées, les paroles et les actions des personnages de ce roman, sont presque toutes en relation et interaction avec l'auteure et le dénouement ne m'apporte pas une fin apaisée.
Ce livre fait obstacle aux codes du roman. Il se déroule entre l'identification, qui est le propre de tout roman psychologique, et la distanciation tout en "permettant" au lecteur de le rapprocher de son expérience personnelle par ce qui est nouveau.
Mais quand l'identification est faite par l'auteur comment conjure-t-il l'angoisse et les interdits ?
Je regrette que cette identification ne montre qu'une seule facette du sujet.
L'auteure ne met pas à distance : elle transpose.
J'ai aimé ce livre et les recherches m'ont conduite jusqu'à Malaga où un de mes amis écrivain m'a guidé dans mes investigations auprès de journalistes Espagnols.
Lorca está loca pero Lorca quiere siempre que se le llame "Lorca Horrowitz"
Merci Andy Garcia Montes de Malaga.
Gracias Andy García Montes Escritor de " Hiram el Fenicio" tu ayuda fue benéfica. Y ves esta crítica que tan me daba miedo porque sabes tu lo que encontré allí la publiqué a pesar de todo. No la publiqué en nuestras dos lenguas porque era demasiado larga sino es redactada.
Gracias todavía mi amigo.
Merci aux Editions Stock. Merci à Babelio.
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