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Critique de jcjc352



Dans ce livre Marco Politi spécialiste de religion et de l'activité vaticane offre un panorama de l'Italie et du monde pendant la pandémie.
Il donne dans un premier temps quelques données factuelles sur l'action du pape qui veut un christianisme actif pendant cette pandémie le virus étant qualifié  constamment de « peste ».
Le pape François se plie aux préconisation de l'OMS et demande le respect des mesures sanitaires par chacun laissant le soin du corps à la science.
Pour l'esprit, l'âme il agit avec des images symboliques en bénissant la place saint pierre complètement vide et faisant la messe et sermons sur les chaînes TV

Politi introduit une comparaison avec la peste d' autrefois et la peste maladie de la société : maladie de la pauvreté qui s'accroit. Il prend position sur l'après virus. La société ne doit pas repartir comme avant mais sur des bases plus saines de partage et rééquilibrage des richesses

L'absence des prêtres auprès des croyants est mal vécu mais l'ensemble du corps épiscopal révolutionne ses contacts avec les croyants par le numérique et la demande d'assistance alimentaire explose en Italie au quelle malgré les difficultés les croyants arrivent à répondre

Marco Politi brosse, par un long passage, une rétrospective internationale de l'année 2020/2021 de la pandémie
Malheureusement on n'apprend pas grand-chose tant l'information vécue depuis janvier 2020 a été bourrative Tout y est revu complètement à la manière journalistique.
Les errement de certains chefs d'état minimisant voire niant la dangerosité du virus
les responsabilités des uns et des autres et l'irresponsabilité notoire de certains
la priorité étant donnée à l'économie. Ce rappel n'est toutefois pas insupportable c'est une « redite » sans plus mais assez complète et proche de ce qui a été dit.

Politi aborde aussi en concomitance la montée des populismes dans le monde mettant au pouvoir des hommes à stature de dictateur. Ce populisme qui met en évidence la priorité accordée à l'économie au détriment du social et qui accentue la pauvreté des plus pauvres

Curieusement l'Est , Chine comprise, est épargné dans la mesure ou on ne trouve que quelques lignes assez peu critiques Ce sont surtout les pays « néolibéraux » qui sont sur la sellette et la charge est plutôt vive.

Le pape s'inquiète de la suppression du multilatéralisme et du repliement des nations sur leur seules économies . Repliement qui s'accompagne d'une régression des démocraties laissant place à des politiques d' « l'homme fort providentiel  » avec tout les risques que cela comporte (comparaison avec les années trente en Europe )
Quelques actions fortes de pape sont mises en exergues elles sont, comme le rappel de la situation mondiale de la pandémie, assez connues : les déboires financiers de la banque vaticane, les problèmes de pédophilie et sanctions, les interventions des femmes dans le processus des charges ecclésiastiques, les hostilités des prêtes américains fondamentalistes et les réactions fermes et fortes du pape François.

Avec Marco Politi le pape François a trouvé un bon défenseur et surtout un bon promoteur.
Un livre qui se lit sans déplaisir et l'éloge du pape est tout à fait convenable vu le contexte dans lequel nous vivons. Un peu d'espérance ne peut pas nuire même si on est très sceptique sur les résultats attendus. l'URSS foyer central de l'athéisme et des luttes pour les prolétaires donc les pauvres a été difficile à vaincre mais le libéralisme y est parvenu avec l'aide du Vatican d'ailleurs mais vaincre le capitalisme c'est à dire le business ça c'est une autre paire de manches d'ailleurs la pandémie a déjà en un an à peine enrichit de 30 % les milliardaires du monde entier c'est dire si François a du boulot mais bon si on nous dit qu'il a la foi...On ne peut que lui souhaiter la réussite
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