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Critique de Yvan_T


l y a pas mal de séries où je commence par relire les tomes précédents avant d'attaquer la dernière parution. Mais, alors que généralement cette relecture s'avère nécessaire à la compréhension du dernier tome, pour Ratafia, je le fais uniquement pour le plaisir de revivre l'entrée en scène extraordinaire de ce petit marin excentrique parmi l'équipage du Kouklamou et au sein du neuvième art.

C'est donc imbibé de cet humour Ratafien que j'ai attaqué cette troisième aventure déjantée de nos sympathiques pirates et que j'ai retrouvé ces jeux de mots divinement cons, cet humour décalé et ce mélange d'absurdité et de subtilité. Références historiques, clins d'oeil, têtes de mort volantes inspirées de la série "City Hunter" venant accentuer les bides, jeux visuels avec des expressions courantes ; tout y passe et on en redemande.

Repêchant inévitablement quelques gags des tomes précédents, ce troisième tome, pré-publié dans Bodoï, va également abondamment piocher dans les références bibliques (le serpent, la pomme, l'Arche de Noé, la crucifixion, etc.).

Comme dans les tomes précédents on retrouve une critique sociale de fond, qui va d'ailleurs puiser dans le passé da la série avec des Dos Fixes qui se voient maintenant aidés par la Croix Rouge pour être finalement remis dans le même environnement, mais également avec une île qui est à nouveau rasée pour en extraire les richesses.

Côté graphisme, l'arrivée de nombreux animaux semble donner un peu de mal à Fred Salsedo, mais même si cela diminue ses chances de dessiner un éventuel tome de la série "Zoo", il parvient à garder cette fraîcheur au niveau du dessin, qui constitue une des grandes forces de "Ratafia".

D'ailleurs, malgré des dialogues exquis, ce sont les scènes muettes qui constituent la cerise sur le gâteau dans cette série, avec, dans cet album, une scène d'un Romuald jonglant avec la mappemonde digne du ballet aquatique en tutus du premier tome.

Et comme, heureusement pour nos pirates, le ridicule ne tue pas, les auteurs ne manqueront de vite nous corriger cette fin de tome, car même si on ne connaît toujours pas son nom, on s'y est vite attaché à ce petit moustachu aux répliques décapantes.
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