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Critique de brigittelascombe


"Je meurs... d'envie de vivre" affirme Max Poty, qui endosse son propre rôle d'écrivain dans Hôtel de la faille, un hôtel situé en bord de la faille de San Andréas à Los Angeles.
C'est sur qu'à sentir et ressentir des secousses, même des degrés 3 sur l'échelle de Richter ("amuse gueule de notre frousse":bravo Max Poty pour votre sens de la formule imagée humoristique) on ne peut que se dépêcher d'aimer la vie par tous les pores.
Faille géographique ou vide intérieur, Max Poty réunit dans son Hôtel de la faille des personnages hétéroclites qui se croisent et se décroisent.
Jovy "détecteur de secousses", un blond rouquin sympa, prend la vie du bon côté, Jean Bariome ex-architecte aigri est par trop cynique, Kany le propriétaire des lieux parle comme un fermier débonnaire, le mystérieux Kenneth, odieux trafiquant de sang vend la vie d'un mome "contre une poignée de dollars..... et Max Poty, entre deux nems huileux et des rêves de Goncourt assouvit ses fantasmes les plus secrets auprès d'une Friponne "incandescente"!
D'une plume enjouée et ironique, l'auteur pratique l'auto-dérision et en profite pour dénoncer les dangers écologiques mondiaux encourus et la société américaine à la dérive (qui nous attend) tout droit sortie d'Hollywood entre obèses,filiformes,gens gluants et immeubles en veux tu en voilà, une société de "faux-culs qui avale son coca "américan champagne".
"L'inquiétude aide à vivre autant que l'espérance" affirme l'auteur (qui multiplie dans Hôtel de la faille les citations philosophiques). Alors jouissons, propose cet épicurien,
mieux vaut mourir "d'envie de vivre" que de mourir tout court.
Préfacé par Boris Cyrulnik, ce livre se voit décerné le Nobel par le célèbre psychanalyste-éthologue car il aurait sûrement intéressé Jacques Lacan "qui ne s'intéressait qu'au manque,au vide,au trou et à la fente". Quel programme!
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