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Critique de Sachenka


Récemment, j'ai relu le nombril du monde, un court roman que j'avais lu et adoré quand j'étais jeune (probablement parce que je m'étais identifié très facilement au personnage principal). Au début des années 90, Alexandre correspond avec sa tante Irène qui habite à Paris. Il lui raconte sa relation houleuse avec son père ainsi qu'avec son enseignant de français, ses dernières péripéties à l'école, ses aventures avec ses amis, avec les filles qui lui font tourner la tête… Bref, les préoccupations d'un adolescent ordinaire. Il lui raconte la vie, tout simplement.

À travers cette correspondance, Alexandre livre ses états d'âme sans tomber dans le mélodramatique ni l'apitoiement. C'est rafraichissant d'avoir le point de vue d'un jeune homme de quinze ans. Il jette un regard franc, lucide et encore d'actualité sur le monde qui l'entoure. Sa plume (et, par la même occasion, celle de l'auteur) est juste, je peux imaginer un adolescent amateur de scrabble s'exprimant ainsi. Elle est aussi drôle, remplie de jeux de mots.

On est très loin de la vague de romans jeunesse populaires en ce moment où les écorchés vifs tiennent la vedette. Pas de fille qui tombe enceinte ni de meneuse de claques détestable, d'orphelin prêt à changer le monde ou de drogué malmené par la vie. Il y est question d'adolescents comme ceux qui constituent la majorité silencieuse trop souvent négligée, oubliée.

Évidemment, ça fait un peu étrange de lire un livre où les téléphones cellulaires n'existent pas ni les ordinateurs connectés à internet (Alexandre utilise les bonnes vieilles enveloppes avec timbres) mais ça ne change rien à l'essentiel du roman : les relations père-fils, l'amitié et l'amour.
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