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Critique de Fwredo03



Dans cette contrée le soleil brillait fort, il faisait chaud, très chaud et dans ce ciel si bleu qu'il en devenait lassant, pas l'ombre d'un nuage. du moins, jusqu'au jour où Carlos est arrivé en nage, à la course avec une nouvelle super importante, qui l'était tout autant, super : il venait d'en voir un de nuage.
Il le leur fallait ! Oui, mais comment le capturer ?

Alors ils sont partis à l'assaut de ce boule cotonneuse dans cet ordre, Carlos le chef, Meredith la téméraire, Nestor le narrateur, Prosper son petit frère que personne ne veut surveiller, Pedro le poseur de questions et enfin Coin-Coin et son nez toujours rivé dans un livre.
Suite à une longue marche, afin d'atteindre la colline au caillou, la fine équipe parvient à empiéger le nuage, après moult essais et surtout avec la technique ultra secrète du double noeud. Malheureusement, il est trop minuscule pour ombrager toute la bande. Ils devaient trouver un moyen de l'agrandir.

Nicolas Poupon délaisse ses poissons rouges ("Le fond du bocal" aux Éditions Drugstore), en gardant néanmoins ses histoires aux personnages anthropomorphiques (où les protagonistes sont des animaux se déplaçant debout et étant habillés). Il nous offre un conte passionnant plein d'aventures et d'humour en compagnie de ces rongeurs et ce cochon qui ne désirent finalement qu'une chose : faire pleurer... Euh pardon, pleuvoir le nuage.

Au travers les péripéties de ces jeunes intrépides, nous apprenons quelques expressions et leur signification, des insultes à cumulus, à nouer des cordes… bref, un savoir essentiel.

Dans cet album, il y a bien évidemment du texte, façon classique, mais aussi de la BD avec des phylactères, une manière d'amener l'enfant aux mondes des bulles en douceur, et de donner une certaine dynamique au récit.
L'ensemble est servi avec un dessin doux, des illustrations qui ne sont pas sans rappeler un trait à l'ancienne.

Derrière cette quête d'ombrage, l'auteur nous délivre une fable avec une pincée poétique presque philosophique. le nuage serait une entité vivante, dissemblable, ayant une vie, une famille, qui pleure lorsqu'il est enfermé dans une cabane loin des siens…
Alors peut-être me trompe-je, toutefois je ne peux m'empêcher d'y voir une analogie avec les humains. Être différents et pourtant pareils.

En pages de garde, vous aurez droit à la présentation des "héros" et, c'est un point très positif, "Le coin de Coin-Coin". Là, cet érudit cochon propose quelques rappels de règles orthographiques que le narrateur a oublié de respecter dans son empressement à relater leurs péripéties. Vous découvrirez également des explications sur l'origine de mots compliqués et le sens de certaines locutions (car le papa de Carlos en utilise beaucoup…)

Je remercie infiniment Babelio et surtout les Éditions Sarbacane pour ce "gigantissime" coup de coeur.

Lien : http://encoeurdeslivres.blog..
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