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Critique de Patmarob


La ZAD est d'actualité, après celle de Notre-Dame-des-Landes, J.B. Pouy présente celle de Zavenghem . Une famille d'industriels, les Valter, veut y construire une plateforme multimodale. Camille Destroit habite le lieu et accueille des militants zadistes dans sa maison. Les intimidations sont violentes : son hangar est incendié, il est frappé par des nervis à la solde du potentat local, il est licencié … Décidé à réagir, il conçoit une vengeance qui sombre dans la violence. Claire qui s'est installée avec les militants dans sa maison l'oriente vers les frères Valter… Camille Destroit s'en prend à leur maison de vacances en Lettonie. Il découvre que Claire est liée à la famille Valter et qu'elle a un lourd contentieux à régler. Sa volonté de s'attaquer aux puissants imbus de leur invulnérabilité le pousse aux extrêmes. C'est l'oeuvre d'un solitaire qui le mène à l'autodestruction. Point de salut ? Camille oscille entre naïveté, prise de conscience, humanité et froide détermination. Les militants sont des créateurs (vente en circuit court de produits bios…), des professionnels de la contestation (ils se déplacent vers de nouvelles ZAD…), mais leur individualisme est aussi leur fragilité. Le style de J.B Pouy est parsemé de commentaires ironiques, de réflexions farfelues, de jeux de mots imprégnés d'humour noir. L'ensemble renforce la désespérance du personnage. Les déplacements de Camille Destroit semblent reprendre des notes prises lors de visites touristiques, tandis que les références musicales … illustrent sa culture . Je n'ai pas trop accroché dans la première moitié du roman, la fin m'est apparue plus construite. le roman est bien noir et l'histoire de Camille Destroit peu crédible. Quant au « message » ? Il paraît bien sombre.




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