AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Févier 2013. Un couple de personnes âgées se donne la mort. Sur la table de chevet, un mandat d'exécution d'ordre d'expulsion et une lettre pour le juge.
Mars 2014. L'inspectrice Olga Tabares et son adjoint, l'inspecteur Sotillo, se rendent dans un appartement où gît le corps d'un homme. Pas de trace de lutte ni de lettre de suicide. Âgé de 37 ans, Juan Taboada Rivas, était commercial dans une banque. Après autopsie du corps, la scientifique pense à une mort non naturelle. Peut-être un empoisonnement ? Sur la route qui les ramène chez eux, la radio annonce le décès de José Manuel de la Villa, directeur général de Bancamar, renversé par un chauffard deux jours avant. le lendemain, un nouveau décès est à déplorer. Cette fois-ci, il s'agit d'une femme, directrice de l'agence Bancanova. La jeune femme se serait écroulée en voulant aller aux toilettes d'un bar où elle se rend régulièrement. Alors que l'équipe débriefe sur ces morts pour le moins étranges, Sotillo apprend le décès d'un autre homme, l'ex-président de Caixatlántica, une autre banque. Quatre morts en quelques heures. Tous issus du milieu bancaire. S'agirait-il d'un tueur en série ? Un groupe terroriste ?


Miguelanxo Prado nous offre un policier, certes, mais pas que... L'on suit l'enquête des deux inspecteurs, Tabares et Sotillo, qui se trouvent face à une série de morts suspectes. Des victimes visiblement choisies pour leur profession puisqu'elles travaillent toutes dans la banque et la finance. Pour peu qu'on ait lu les deux pages de préface dans laquelle l'auteur parle de réforme fiscale, d'actions préférentielles, de dette subordonnée ou structurée et dans laquelle il mentionne qu'il s'est inspiré de faits réels plus ou moins identifiables, l'on se doute des motivations du (des) tueur(s). L'essentiel est de savoir qui perpétue ces meurtres. L'auteur dénonce, à travers cet album, le monde de la finance. Un monde impitoyable, parfois immoral, qui n'a qu'un objectif, le profit, au détriment des petits épargnants devenus parfois des proies faciles. Après avoir refermé cet album atypique et bien mené, l'on peut se poser la question : qui sont les vrais coupables ? Le graphisme est élégant et soigné, l'auteur utilisant différents matériaux. Le dessin en noir et blanc fait la part belle à tous ces visages expressifs.
Commenter  J’apprécie          582



Ont apprécié cette critique (52)voir plus




{* *}