Relic (Superstition)

Ce livre reste l'un de mes grands coups de coeur. Ma deuxième lecture m'a tout autant emballée que la première et ce n'est pas peu dire concernant ce genre d'oeuvre. On pourrait s'attendre à ce qu'un thriller perde tout son charme dès lors que la fin a été dévoilée et que le mystère qui l'entoure s'est dissipé. Avec ce livre, il n'en est rien.
Il faut dire que je ne suis pas très objective et qu'on pourrait trouver des défauts à cette histoire : certains aspects de l'intrigue pourraient paraître assez invraisemblables pour faire décrocher un lecteur exigeant, j'en suis consciente. Plus, j'aurais sans doute été de ceux-là, n'eût été l'atmosphère inégalable que dégage ce roman. Il y a d'abord le lieu, le Muséum d'Histoire Naturelle de New York, cette bâtisse si énorme, tentaculaire et labyrinthique que même ceux qui y travaillent s'y perdent. Un musée donc, empli de recoins poussiéreux et oubliés, d'objets bizarres et menaçants... et d'occupants pour le moins sanguinaires. le musée devient un personnage à part entière sous la plume des deux auteurs, tantôt accueillant tantôt capricieux. Une vraie réussite. D'autant que les autres personnages ne sont pas en reste : attachants ou odieux, on prend plaisir à les voir s'empêtrer dans cette ambiance poisseuse et délétère. Et il y a juste ce qu'il faut de suspense pour qu'on ait peur pour eux, sans tomber dans le ridicule.
Enfin, il y a ce bel équilibre entre policier et surnaturel qui m'a embarqué tout du long. Plus qu'une histoire de meurtres sanglants, c'est la confrontation de l'individu à une réalité qui le dépasse qui me fascine. Pendant un instant, tout semble réellement possible et il ne m'en fallait pas plus.
En résumé, une excellente lecture, qui comble toutes mes attentes sur ce genre et dans laquelle je ne manquerai pas de me replonger.