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Critique de Sycorax


Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions le Bélial pour m'avoir remis ce livre dans le cadre de Masse critique !

Ce recueil de nouvelles de C. Priest est mon premier contact avec cet auteur de SF dont j'avais repéré depuis plusieurs mois les romans dans les médiathèques que je fréquente, sans jamais franchir le pas de l'emprunt.
C'est désormais chose faite.

Il s'agit d'un recueil de 12 nouvelles et 3 longs entretiens avec l'auteur.

D'une façon générale, j'aime beaucoup les nouvelles, c'est donc avec joie que je me suis plongé dans cette lecture.
J'en suis toutefois ressorti avec un avis assez mitigé.

Ma préférence va pour les nouvelles "L'été de l'infini" et "Errant solitaire et pâle", qui abordent le voyage dans l'espace et le temps d'une façon très originale, très poétique et tout en retenue.
Elles m'ont beaucoup fait penser aux nouvelles de Jack Finney regroupées sous le titre "Contretemps" (éditions Clancier-Guénaud, 1988).
J'aime ce genre de "soft SF" plus proche des sentiments humains que de la technologie et c'est dans ces deux nouvelles que C. Priest m'a le plus touché.

La nouvelle "Haruspice" devrait plaire aux afficionados de l'univers de Lovecraft (dont je suis !) car elle en représente un contrepoint très intéressant et beaucoup plus approfondi. En plus d'être un récit qui développe habilement de nombreuses lignes narratives (qui pourraient à elles seules nourrir un roman complet !), il s'agit à mon sens de l'un des plus bel hommage qui ait été rendu au mythe de Cthulhu.

La nouvelle "Rien de l'éclat du soleil" m'a fait penser à un mélange entre les films "Starship troopers" et "Edge of tomorrow" (le bellicisme et le paradoxe temporel en moins).

Quant aux autres nouvelles, elles abordent souvent - via le prisme du fantastique psychologique, parfois saupoudré d'humour noir - les thématiques de la mort, de la vieillesse, de la perception subjective de l'univers environnant, ce qui en fait à mes yeux une "littérature de genre" mature et très "adulte", qui se rapproche à mon sens, de l'univers de Philip K. Dick.

J'y ai toutefois été un peu moins sensible : est-ce dû aux univers très particuliers qui y sont déployés ? (le monde de la magie et des prestidigitateurs n'est pas ma tasse de thé) ; certaines des nouvelles ont des chutes assez incongrues qui m'ont laissé sur ma faim.

Le reste du recueil s'adresse plutôt aux inconditionnels de la biographie de Priest puisque les 3 entretiens fleuve qui le composent balayent une grande partie de sa carrière : sa formation, ses goûts et ses influences, ses déboires avec les éditeurs, il revient aussi beaucoup sur la conception de ses romans et sur leur réception par le public, leur portée dans le genre fantastique-SF.
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