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Critique de sylvaine


Ils s'appellent Capucine, Anne-Elise, Alexandre, Sarah, Fanny, Clara, Pauline et Enya. Ils ont entre 14 et 17 ans, sont francophones et ont un point commun : ils sont les lauréats du prix Clara, décerné à des ados pour récompenser une nouvelle, forme d'écriture ô combien difficile ! Comme chaque année, le jury était présidé par Eric Orsenna membre de l'Académie française.

Et bien voulez-vous que je vous dise, je suis restée « scotchée », béate d'admiration devant ces talents prometteurs. N'allez pas croire qu'ils nous écrivent des histoires à l'eau de rose… Pas du tout, parler de la vie, de la mort, du bien, du mal, de l'amour de la haine, du deuil est chose normale malgré ou grâce à leur jeunesse. Leur écriture est foisonnante, imaginative, poétique, bref un véritable régal, du plaisir à l'état pur. Surtout restez comme vous êtes, ne prenez pas la grosse tête, continuez à nous écrire des textes qui sortent de vos tripes et nous emportent au gré de votre imaginaire !

Et Après de Capucine Dao : mon coup de coeur. En moins de dix pages, une histoire qui vous happe et vous surprend, sûrement la nouvelle que je préfère dans ce recueil.
Points de vue d'Anne-Elise Guilbert-Tétart nous entraîne à Pompéi en compagnie du cheval en terre cuite de Caligula dans le monde des antiquités.
Le monde est couleur d'Alexandre Imbert nous projette dans un monde du futur où l'homme est devenu robot "poser, visser, serrer" est ce qui leur reste de vie et de conscience jusqu'au jour où…
Mon Alban de Sarah Léon nous relate Berlin en RDA en 1960 quand on ne pouvait pas circuler librement et que le passage à l'Ouest était crime d'état. Heureusement qu'Alban a pu passer. Beaucoup d'émotion dans ce court texte sans pathos.
Les playmobils ne jouent pas à cache-cache de Fanny Perdereau : où l'absence perturbe, où deux jumeaux ne se voient plus, ne se parlent plus, où l'anorexie peut-être suicidaire, où il faut réapprendre à vivre.
Vertige de Clara Prieur : une famille, la mère Mme Lise, la grand-mère, la grande soeur Pauline, le père absent marié avec la mer et le compagnon de la mère M. Morant. Tout ce petit monde vit dans le sud au bord de mer, et l'enfant (la petite dernière) observe, épie, aime, s'abîme dans ses pensées, ses rêves et sa mélancolie.
Esquisse pour un chaos d'encre et de sang de Pauline Rolland : greffe d'organe, mort, écriture avec une encre de sang…
Dans ma cité d'Enya van Den Abeele : la vie dans la cité ou la vie de Mamadou et de ses copains. Avec talent et brio une évocation de ces rapports souvent tendus entre des personnes qui ne se connaissent pas et portent cependant des jugements tout fait sur leurs voisins… un rayon de soleil.
merci aux éditions Héloïse d'Ormesson et à Babelio pour cet envoi dans le cadre de sa masse critique imaginaire de novembre 2012.
Voilà j'espère vous avoir donné envie…
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