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Critique de Virgule-Magazine


« Un beau matin Pierre ouvrit la porte du jardin et s'en alla dans les prés verts. Sur la plus haute branche d'un grand arbre, était perché un petit oiseau, ami de Pierre. “Tout est calme ici”, gazouillait-il gaiement. Un canard arriva bientôt en se dandinant, tout heureux que Pierre n'ait pas fermé la porte du jardin. Il en profita pour aller faire un plongeon dans la mare, au milieu du pré. » Ainsi commence Pierre et le Loup, un conte musical pour enfants imaginé en 1936 par le compositeur russe Sergueï Prokofiev. Pierre, dans le pré, voit venir le chat, et il crie pour prévenir l'oiseau. Mais Grand-Père soudain apparaît, mécontent : Pierre n'a pas le droit d'aller dans le pré, où il pourrait se faire manger par un loup. Grand-père ramène Pierre à la maison. À peine sont-ils partis, qu'un loup gris sort de la forêt, s'avance vers la mare, poursuit le canard, et l'avale. Pierre est un garçon courageux, qui n'a pas peur du loup. Il est ingénieux aussi : avec l'aide de son ami l'oiseau, il réussira à capturer le loup, qui sera conduit, en fanfare, au jardin zoologique…
À chaque personnage du conte est associé un instrument ou une famille d'instruments de musique : les cordes pour Pierre, la flûte traversière pour l'oiseau, le hautbois pour le canard, la clarinette pour le chat, le basson pour le grand-père, et, quand on entend « trois cors sévères et sombres », c'est que le loup gris rôde, menaçant...
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