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Critique de Patpepette


Je remercie les Éditions de Borée de m'avoir permis de découvrir ce roman très intéressant. J'avais lu précédemment « Été 48 » d'Emmanuel Prost qui avait été un très beau coup de coeur. L'auteur nous ramène une nouvelle fois dans le Pas-de-Calais. La Grande guerre est sur le point de se terminer, dans un premier temps nous sommes plongés alternativement d'un chapitre à l'autre entre les soldats engagés dans cette guerre épouvantable et l'histoire d'Hélène, une jeune infirmière travaillant à l'hôpital du
Val-de-Grâce au service des « Gueules cassées ». C'est ainsi que l'on appelait les grands blessés totalement défigurés. La paix sonne enfin le glas, commence alors une longue période de reconstruction. Comment se remettre psychologiquement d'une telle épreuve ? Les dégâts dans les villes sont incommensurables, tout reste à rebâtir, les rescapés progressivement redescendent à la mine. C'est leur quotidien, le travail pour lequel ils sont faits. D'autre part, Hélène va revenir près des siens et essayer de retrouver un certain équilibre. Emmanuel Prost, nous décrit l'histoire d'une saga familiale sur plusieurs générations. Au fil des
pages, des secrets dévastateurs sont dévoilés… L'univers de certaines personnes vont totalement basculer. Mensonges, manipulations, trahisons… Dans quel but ? Parallèlement à ces révélations lourdes de conséquences, la population va devoir faire face a une pandémie : la grippe espagnole mais aussi la tuberculose… Dans cette ambiance pesante nos protagonistes vont cheminer vers leur destin, mais comment
peut-on avancer quand l'on ne sait plus qui l'on est vraiment ? C'est ce que Hélène va tenter de faire malgré une réalité qui l'accable. Elle va retrouver un ami d'enfance Stéphane, avec qui elle va vivre sa vie. Arrivera-t-elle à comprendre et à pardonner ? Certains membres de cette grande famille bourgeoise, voyant la mort approcher, ont besoin de soulager leur conscience. Pour le meilleur ? Ou pour le pire ?
C'est dans cette atmosphère particulière que l'auteur nous fait progresser aux côtés de nombreux personnages. Nous suivons le parcours de ces derniers sur plusieurs générations. Il est question également d'une sorte de rituel des enfants de Gayant. Une très belle région où règne une
certaine fraternité et solidarité. L'auteur nous fait connaître plus particulièrement la ville de Douai.
Une saga familiale riche en rebondissements et en surprises. Une oeuvre intéressante, des héros du quotidien attachants.
J'ai passé un bon moment de lecture immergée dans cet univers nordiste. Cependant je n'ai pas ressenti de coup de coeur comme pour « Eté 48 ». J'aime beaucoup plonger au coeur de ce département qui détient un charme certain. de très belles descriptions faites avec habileté et précisions.
Je conseille cette lecture à tous ceux qui souhaitent voyager en tournant les pages de ce roman. Nous sentons tout l'amour que l'auteur porte à ce coin de France.

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