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Critique de LePamplemousse


Wakolda est le nom d'une poupée et tout dans cette histoire tourne autour des poupées, qu'elles soient blanches, blondes avec un corps en porcelaine parfait ou qu'elles soient le résultat d'un vulgaire mélange de bois grossièrement sculpté et de vieux chiffons.

L'auteur nous emmène dans des paysages fantastiques en Argentine, en compagnie d'une famille presque ordinaire et d'un homme qui lui, ne l'est pas du tout.
Les parents de Lilith se rendent à Bariloche afin d'y ouvrir une pension familiale dont ils viennent d'hériter, et en chemin, ils vont faire la connaissance d'un homme solitaire en fuite, l'ancien médecin nazi Joseph Mengele, qui va devenir totalement obsédé par Lilith, une gamine atteinte de nanisme.

L'intrigue repose sur des histoires encastrées les unes dans les autres, à l'image des poupées russes.
Il y a l'histoire de Lilith, l'histoire de sa mère qui a un héritage incertain, l'histoire de la traque de Joseph Mengele, l'histoire d'un homme qui fabrique des poupées, l'histoire d'un autre qui a passé sa vie à rechercher une certaine forme de pureté, l'histoire de peuples entiers qui ont été éradiqués, les Mapuches, les indiens qui vivaient en Amérique Latine, ou les centaines d'enfants ayant servis de cobayes humains pour des expériences atroces dans les camps de concentration, et enfin l'histoire d'un pays tout entier qui a accepté de fermer les yeux sur une ignominie.

C'est l'histoire de la recherche universelle de la perfection, avec tous les dommages collatéraux et les horreurs sans nom que cela entraîne, c'est aussi l'histoire d'une poignée d'hommes, de femmes et d'enfants, perdus dans un pays gigantesque, au milieu du vide et qui se débattent pour exister, chacun à leur façon.
J'ai dévoré ce roman dont le thème n'est certes pas léger mais qui m'a passionné de bout en bout.
Un roman coup de poing et coup de coeur.
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