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Critique de dbacquet
Des lamelles d'or ont été retrouvées, au cours du 19ème siècle, dans des sanctuaires de Grande Grèce, en Crète et en Thessalie. Elles étaient placées à côté du défunt, probablement un initié, et contenaient des instructions afin de le guider dans son voyage dans l'au-delà et le libérer du cycle des renaissances. Elles ont d'abord été associées à la tradition orphique, à des cultes mystériques, puis, en Italie du sud, à l'école de Pythagore. Mnémosyne, la Mémoire, la mère des muses, y apparaît souvent sous forme d'une source qui coule dans l'Hadès et qui représente pour l'initié le salut contrairement au Léthé, l'Oubli, dont les eaux, si elles étanchent la soif, sont associées à la vie, donc à la réincarnation, dans un monde voué au changement et à la mort. Dans l'école de Pythagore, Mnémosyne était étroitement liée à la connaissance philosophique. Les autres lamelles évoquent surtout des divinités chtoniennes dont se recommande le défunt, telle Perséphone, la fille de Déméter, qui, après avoir été enlevée par Hadès, est devenue la souveraine des enfers. Quant à Dionysos il jouait un rôle majeur dans la tradition orphique : tué puis dévoré par les Titans, ce fils de Zeus et de Perséphone eut droit à une seconde naissance, grâce à Athéna qui conserva son coeur, cette fois ci de Zeus et de Sémélé ; les Titans, eux, furent foudroyés et de leurs cendres naquit la race humaine. La souffrance de la vie terrestre est ainsi ramenée à une faute originelle et appelle à une expiation de la part de l'initié. Ces lamelles ont suscitées de nombreuses traductions et interprétations. Dans cet ouvrage l'auteur présente l'ensemble des textes des lamelles en grec et leur traduction ainsi qu'une introduction et quelques commentaires.
