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Critique de emarris


On a du mal à croire que Li Qingzhao a vécu si loin de nous dans le temps et l'espace : il y a près de 1000 ans en Chine…!

Car sa poésie a le caractère éternellement frais et vivant d'un coeur sensible et ouvert, qui nous touche précisément au coeur, par-delà les siècles.

Sincérité, pureté de l'expression, et une grâce qui tient à un équilibre parfait entre pudeur et expansivité, pourraient être les maîtres-mots de sa poésie.

La nature et les objets du quotidien sont pour elle la source privilégiée où puiser les images pour dire (ou subtilement évoquer) les sentiments les plus intimes. Ou, peut-être, un seul sentiment, dans ses déclinaisons variées : l'amour constant pour celui qui aura partagé sa vie, son mari Mingcheng.

Du bonheur conjugal et de la complicité la plus parfaite aux angoisses de l'exode (dans un contexte de guerre civile où leurs familles se retrouvent opposées) ; des longues périodes de séparation à la joie ponctuelle des retrouvailles, puis l'arrivée inattendue, soudaine, du deuil ; enfin, les vieux jours passés dans le souvenir de l'être aimé, la consolation des joies trouvées dans la nature et le quotidien… Voilà ce que donnent à voir les poèmes de celle qui, de son vivant déjà, était reconnue comme l'une des figures poétiques majeures de la Chine.

Le tout, faut-il ajouter, à une époque où il était quasiment impensable pour une femme de se hisser à un tel prestige ; heureusement, des parents aimants ont fait le choix de lui donner la plus haute éducation, et son génie a fait le reste.
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