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Critique de Yvan_T


N'ayant pas encore su donner de véritable sens à sa vie, Antonia Sforzi, une jolie romaine à l'aube de ses vingt-trois ans, noie son chagrin dans l'alcool. Trompée et larguée par l'homme de sa vie, elle ne se réjouit pas non plus de l'expectative d'une soirée d'anniversaire barbante en compagnie de son père. A sa grande surprise, ce dernier mène cependant une double vie depuis toutes ces années et derrière l'insipide banquier se cache un tueur professionnel au service la Famille Valeroni qui s'apprête à lui léguer son savoir et ses armes. Tout en apprenant les ficelles de ce métier qui se transmet de père en fils, l'aînée des Sforzi va découvrir les dessous d'un Vatican secoué par les scandales et par la mort de Monseigneur Markus Scailes, le secrétaire général de la banque du Vatican qui se trouvait dans le collimateur de Larry B. Max.

Le premier tome de cette saga dérivée d'"I.R.$." revient sur les événements du cinquième diptyque («Liaisons romaines», «La Loge des Assassins») de la série principale. Un cycle consacré au Comptes secrets du Vatican, qui s'était déjà autorisé un léger cross-over avec l'autre série à succès de Desberg en revisitant le château de Saint Sérac sur les traces d'il Scorpione, et qui sert maintenant de tremplin à ce spin-off prévu en sept tomes.

Si l'histoire continue d'exploiter la face cachée de l'Eglise, elle place également l'agent Larry B. Max en retrait pour se concentrer sur Antonia Sforzi, fille d'un tueur à gages oeuvrant pour le compte d'une famille vaticane influente. «Antonia» livre un récit riche en rebondissements qui joue sur le pouvoir de séduction de cette belle italienne fragilisée par ses déboires affectifs et manipulée par les forces obscures qui régissent l'Etat papal. Ce tome d'introduction ne fait malheureusement qu'effleurer le sujet principal de cette nouvelle série de la collection «Troisième Vague», à savoir, le mythe financier baptisé «All Watcher». Cette puissante et mystérieuse entité tapie au coeur des marchés financiers qui, à l'image d'un trou noir, absorbe des sommes astronomique attend en effet la dernière planche de l'album pour faire parler d'elle, juste à temps pour donner au lecteur l'envie d'en apprendre plus. A défaut de saisir le trou noir du monde financier, Larry B. Max devra donc malheureusement se contenter de celui de la belle Antonia.

Ce nouveau projet de Stephen Desberg étant illustré par divers dessinateurs, c'est Alain Queireix qui s'attelle à la mise en images de ce premier volet. Son trait fin et réaliste s'inscrit dans la veine graphique du travail de Bernard Vrancken sur la série mère. Multipliant les apparitions dénudées du personnage principal, l'auteur utilise parfaitement la silhouette attirante de son héroïne afin d'aguicher le lecteur, en attendant qu'«All Watcher» prennent les devant de la scène ...

Lancé en même temps que le onzième tome d'"I.R.$.", ce premier tome de "I.R.$. - All Watcher" continue de faire trembler l'Eglise de Rome, avant de laisser entrevoir la nouvelle cible de l'Internal Revenue Service et de son célèbre représentant aux cheveux blanc.
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