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Critique de Latulu


Oyé matelos, hissez la grand-voile et le pavillon noir et apprêtez-vous à larguer les amarres.
Cap sur la République des Pirates de Jean-Marie Quéméner.

1717 : Yann, jeune breton fraîchement embarqué dans la marine se retrouve bien malgré lui enrôlé dans la piraterie. A travers les aventures pittoresques de son héros, l'auteur va retracer les dernières années de l'âge d'or des flibustiers. Barbe Noire, Charles Vane ou encore Rackam et Ann Bonny vont croiser le fer tandis que Yann tentera de reconquérir sa liberté.

Premier roman de Jean-Marie Quéméner, la République des Pirates offre une galerie de personnages truculents. Son jeune héros, Yann Kervadec sort à peine de l'adolescence. C'est donc un regard encore emprunt de naïveté qui va nous conduire de la Bretagne aux Antilles, en passant par l'esclavagisme, la recherche d'un trésor et les premiers émois amoureux.

Le style est simple et subtil. le vocabulaire est très immersif jusqu'à certaines métaphores : « un sourire comme une grand-voile sur le visage ». Jean-Marie Quéméner évite de s'étendre sur les détails techniques de la navigation et on l'en remercie. La part belle est réservée à l'aventure et aux personnages.

Ses compagnons de voyage se déclinent tour à tour ingénieux, désespérés et dangereux. Ils gagnent en nuances et en profondeur au fur et à mesure du récit. Dans sa quête pour regagner sa respectabilité, notre héros se retrouve dans des situations tragiques dont il sait se sortir avec, parfois, trop de facilités.
C'est le seul reproche que je ferai à ce roman. Certaines scènes, si elles ont le mérite de s'inscrire sur une note burlesque et fantasque sont quand mêmes difficilement crédibles. Est-ce parce que nous sommes confrontés à ces événements avec l'innocente jeunesse de Yann que les pirates se retrouvent dépouillés des oripeaux de cruauté ? Sans doute, car tout le long de ce récit, j'ai eu le sentiment d'osciller entre l'atmosphère de Black Sails, série télé qui retrace les aventures de pirates et dont l'action se passe aux mêmes endroits et moments, et Pirates des Caraïbes, pour l'action et l'humour.
Quand même, l'auteur s'en sort bien. le côté aventurier malgré lui du héros aide bien et donne une saveur particulière au récit.

J'ai beaucoup apprécié la fin avec la présence du philosophe Voltaire et ce clin d'oeil de l'auteur aux hommes libres, même pour le pire.

Merci à Babelio et aux Editions Pocket pour m'avoir fait passer un très bon moment en compagnie de Yann Kervadec et son équipage d'infortune.
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