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Critique de florencem


Et voilà, huitième tome de la chronique des Bridgerton… Je ne suis pas particulièrement triste car il me reste le recueil de nouvelles à lire avant le réel clap de fin, mais il ne fait aucun doute sur le fait que cette famille gardera une petite place dans mon coeur et cela pour longtemps. Leur bienveillance, leur générosité et cet esprit de famille inébranlable m'ont adorablement marqué, tout comme leur franc parlé et leur espièglerie. Mais revenons à notre cher Gregory.

Toujours un peu compliqué de voir un personnage que l'on a connu enfant, pendant une bonne partie d'une saga, prendre le devant en tant qu'adulte. Certes Gregory fait une courte apparition dans Eloïse (si je ne me trompe pas…) alors qu'il a bien grandi, mais avec la seconde saison de la série qui vient juste de sortir sur Netflix, j'avais cette image de petit garçon qui restait incrusté dans mon cerveau. Et il est vrai que comme Violet, la maman de notre si attachante famille Bridgerton, j'ai eu du mal à voir l'homme dans sa globalité. Je ne sais pas si c'était voulu par l'auteur, car de nombreux éléments mettent en avant que Gregory est le petit avant dernier, mais j'ai trouvé l'idée intéressante concernant le développement de notre héros.

Dès le départ, nous sentons le poids que Gregory a sur les épaules. Il est le dernier des enfants Bridgerton a ne pas être marié (au grand dam de Violet) et surtout parmi les garçons, il n'a pas encore trouvé sa voie. Anthony le presse un petit peu, tout en gardant sa bienveillance paternelle, mais notre jeune héros voit bien qu'il doit faire quelque chose. Ses aînés comme sa cadette ont une vie accomplie et Gregory se sent à la traine. Il doit aussi être digne de ses frères et soeurs. La pression est donc bien là, sans toutefois oppresser complètement le jeune homme. Mais ce que j'ai trouvé le plus intéressant, c'est qu'à voir toute sa fratrie avoir fait des mariages d'amour, il veut lui aussi être de la partie. Il ne conçoit pas autrement son union. Il épousera son âme soeur, point.

Gregory, sans vraiment s'en rendre compte, se retrouve donc lui aussi à s'infliger une pression supplémentaire. Il veut atteindre, en quelque sorte, l'idéal que reflètent les vies de ses frères et soeurs. Et c'est sans surprise qu'on le voit considérer l'amour comme quelque chose de très utopique. le voir apprendre à différencier le désir et l'amour, l'idéal du bonheur est quelque chose de très intéressant. Il est au début amoureux de l'idée de l'amour sans vraiment en comprendre le sens. Nous le voyons donc, comme son frère Colin, se rendre compte petit à petit de ce qu'est réellement ce sentiment.

Et en face de Gregory, nous avons Lucy. Un personnage féminin très sympathique qui avait de nombreuses nuances, et qui pour moi ressemblait plus à l'idée que je me fais des jeunes femmes de l'époque, que les autres héroïnes de la saga. En aucun cas une critique, j'entends bien. Drôle et pétillante, elle a aussi un sens moral et une loyauté sans faille, qui parfois font qu'elle s'oublie elle-même. Plus docile, aussi à certains moments, peut-être même trop, mais cela lui permet d'évoluer et de la voir apprendre petit à petit à vouloir plus.

Ce huitième tome a aussi ses défauts pour moi. La romance prend un peu trop de temps, et la fin nous offre des événements trop rocambolesques qui sont heureusement atténués par Haselby et son humour et sa désinvolture face à la situation. Cela donne un contraste assez étrange, avec une violence que je n'avais pas revu depuis Sophie (la compagnie de Benedict). Et j'ai trouvé que c'était un peu « déplacé » vis-à-vis de tout le tome dans sa globalité.

Mis à part cela, ce fut encore une agréable lecture où voir Hyacinthe défendre son grand frère bec et ongle, Violet se montrer plus dure qu'habituellement, Kate être Kate, et Gregory grandir de pages en pages font encore partie de la magie des Bridgerton.
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