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Critique de Loley


Loley
30 septembre 2016


Depuis de nombreuses années je vois passer les publications de R.J. Ellory et j'ai l'image d'un grand auteur de polar étranger.
J'avoue n'avoir jamais osé sauter le pas, mes goûts m'orientant davantage vers la littérature noire française et belge.
Lors d'une rencontre magique, le grand Ellory m'a proposé de le chroniquer, vous n'imaginez même pas l'immense honneur que j'ai pu ressentir.
Surtout qu'il est du coup doublé d'un défi et ça c'est pour moi, sans parler de la curiosité de savoir ce que j'allais trouver derrière ces pages...

Vincent Madigan est sur un coup, il n'a plus le choix, il est endetté à un point inimaginable et si ses ex-femmes ne sont pas vraiment dangereuses, Sandià lui, un des pontes de la mafia New Yorkaise, ne plaisante pas.
Il décide de braquer les hommes du Sandià en question et de lui rendre le fric qu'il lui doit ni vu ni connu.
Seulement l'équation est bancale, c'est lui qui va être chargé d'enquêter sur le carnage qui a eu lieu dans une des maisons du malfrat, et oui Vincent est flic.
Quand il revient sur les lieux avec sa deuxième casquette, il trouve une petite fille qui a pris une balle perdue, partagé entre remords et envie de s'en sortir Vincent va devoir jouer fin...

Pendant le casse, j'ai pu ressentir l'excitation des quatre complices, mêlée à la sueur âcre due au stress.
J'ai eu l'impression de caler ma respiration sur la leur, l'intensité du moment ressort énormément.
D'ailleurs il y a des moments forts tout le long, certaines scènes sont dures et la tension éprouvée est folle.
Ça envoie du lourd car on ne plaisante pas avec la mafia, ce sont des êtres dépourvus d'humanité et de compassion.

Je ne vous cache pas que j'aime les romans rythmés et que j'ai eu une appréhension sur le rythme alors qu'au contraire "Un coeur sombre" est impossible à lâcher tant le besoin de continuer est pressant.

Il y a des meurtres et du sang mais j'ai eu l'impression que l'auteur arrêtait l'immersion dans la noirceur exactement où il le décidait, c'est au millimètre.
La position du personnage principal est extrêmement difficile à tenir, on le sent au bord du gouffre, il suffirait d'une rafale de vent pour qu'il tombe, les lignes en vibreraient presque.
Je me suis sentie autant en apnée que lui, bien entendu l'intrigue est bien plus complexe que ça mais la suite c'est à vous de la découvrir, ainsi que tout ce qu'il y a autour.

J'ai aimé ce style auquel je ne me frotte habituellement pas et j'ai aimé m'y piquer.
L'auteur a en effet bousculé mes codes et mes rites, le défi est donc largement relevé.
On m'avait prévenue : "C'est de la grande littérature" dixit un grand auteur également et je ne peux que confirmer, derrière l'obscurité de l'histoire il y a un phrasé puissant et magnifique.
Je pense que je viens de prendre une leçon en littérature étrangère, il est rock and roll Roger !!

Lien : https://leshootdeloley.blogs..
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