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Critique de gerardmuller
Du Sahara aux Cévennes : itinéraire d'un homme au service de la Terre-Mère/Pierre Rabhi.
En un petit royaume de patience ou pour une solidarité paysanne du monde.
Dans ce très beau livre, Pierre Rabhi nous conte son parcours erratique entre l'Algérie et la France.
Confronté adolescent aux troubles qui ensanglantèrent son pays, Pierre Rabhi finira par choisir la France, sa religion et sa culture.
Pour un retour à la terre en Ardèche, lui l'homme cultivé amoureux de littérature et de musique classique va tout tenter et avec sa femme Michèle va commencer une nouvelle vie à la ferme après avoir connu le dénuement et la solitude.
Dans un style très poétique riches de qualificatifs évocateurs, Pierre Rabhi raconte son enfance avec ses cinq frères aux portes du Sahara, puis la découverte de la ville à Oran, puis Paris et enfin l'Ardèche, cette terre rude abandonnée par les hommes et qui va lui apporter en offrande et récompense le bonheur et la réussite.
« La palmeraie était déserte. Enclose dans ses murs de terre, elle est un défi jeté par les forces de la vie à l'univers minéral environnant. Bêtes et hommes se terrent où ils peuvent pour échapper à la morsure des paquets de sable que déplace le souffle puissant du vent. Les dattiers ébouriffés protestent de toutes leurs ramures, gémissent de leurs troncs rugueux et flexibles, chuintent de leurs feuilles rigides. »
Après avoir été un représentant de la race contre laquelle s'accumulait le fiel du ressentiment au moment de la guerre, Pierre Rabhi va tout faire pour incarner la contre-image, d'abord à Oran puis en France.
C'est l'école des bergers qui va lui ouvrir la voie du bonheur. Avec Michèle, il va s'engager avec courage à promouvoir le projet de Parc national des Cévennes.
Cela commencera par son mariage avec Michèle, un mariage rural dans l'église de ce petit village de l'Ardèche qui l'a adopté, mariage au son de la Cavatine du Quatuor opus 130 de Beethoven.
Les temps seront longtemps durs pour Pierre : « La coloration purement poétique de notre désir s'atténue, s'use sur la surface parfois rugueuse de la réalité… »
Son utopie confrontée à son état d'Africain et d'ancien musulman qui accentue son isolement lui fait avouer à un moment : « Nous ne faisons plus que survivre au vrai sens du mot. »
Défenseur de l'agriculture organique, Pierre Rabhi va peu à peu lever les obstacles avec l'aide de personnes qui partagent ses points de vue et devenir un initiateur en créant la famille élargie, puis un centre d'initiation aux techniques bio-organiques.
J'ai fait connaissance de Pierre Rabhi lors d'une émission sur la 5 « La Grande Librairie » animée par François Busnel. Ce jour là, c'est face à J.M.G.Le Clezio que Pierre Rabhi nous a parlé de ses convictions. Un admirable personnage.
En un petit royaume de patience ou pour une solidarité paysanne du monde.
Dans ce très beau livre, Pierre Rabhi nous conte son parcours erratique entre l'Algérie et la France.
Confronté adolescent aux troubles qui ensanglantèrent son pays, Pierre Rabhi finira par choisir la France, sa religion et sa culture.
Pour un retour à la terre en Ardèche, lui l'homme cultivé amoureux de littérature et de musique classique va tout tenter et avec sa femme Michèle va commencer une nouvelle vie à la ferme après avoir connu le dénuement et la solitude.
Dans un style très poétique riches de qualificatifs évocateurs, Pierre Rabhi raconte son enfance avec ses cinq frères aux portes du Sahara, puis la découverte de la ville à Oran, puis Paris et enfin l'Ardèche, cette terre rude abandonnée par les hommes et qui va lui apporter en offrande et récompense le bonheur et la réussite.
« La palmeraie était déserte. Enclose dans ses murs de terre, elle est un défi jeté par les forces de la vie à l'univers minéral environnant. Bêtes et hommes se terrent où ils peuvent pour échapper à la morsure des paquets de sable que déplace le souffle puissant du vent. Les dattiers ébouriffés protestent de toutes leurs ramures, gémissent de leurs troncs rugueux et flexibles, chuintent de leurs feuilles rigides. »
Après avoir été un représentant de la race contre laquelle s'accumulait le fiel du ressentiment au moment de la guerre, Pierre Rabhi va tout faire pour incarner la contre-image, d'abord à Oran puis en France.
C'est l'école des bergers qui va lui ouvrir la voie du bonheur. Avec Michèle, il va s'engager avec courage à promouvoir le projet de Parc national des Cévennes.
Cela commencera par son mariage avec Michèle, un mariage rural dans l'église de ce petit village de l'Ardèche qui l'a adopté, mariage au son de la Cavatine du Quatuor opus 130 de Beethoven.
Les temps seront longtemps durs pour Pierre : « La coloration purement poétique de notre désir s'atténue, s'use sur la surface parfois rugueuse de la réalité… »
Son utopie confrontée à son état d'Africain et d'ancien musulman qui accentue son isolement lui fait avouer à un moment : « Nous ne faisons plus que survivre au vrai sens du mot. »
Défenseur de l'agriculture organique, Pierre Rabhi va peu à peu lever les obstacles avec l'aide de personnes qui partagent ses points de vue et devenir un initiateur en créant la famille élargie, puis un centre d'initiation aux techniques bio-organiques.
J'ai fait connaissance de Pierre Rabhi lors d'une émission sur la 5 « La Grande Librairie » animée par François Busnel. Ce jour là, c'est face à J.M.G.Le Clezio que Pierre Rabhi nous a parlé de ses convictions. Un admirable personnage.
