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Critique de Dionysos89


Quand on a dévoré La Fractale des raviolis, puis La Variante chilienne, on ne peut décemment pas passer outre le nouveau roman de Pierre Raufast chez les éditions Alma : La Baleine thébaïde.

Ce coup-ci, Pierre Raufast nous narre l'histoire tragi-comique de Richeville, diplômé en économie après avoir fini une grande école, ce qui lui a laissé un goût amer vis-à-vis de la cohabitation entre étudiants. Sur un coup de tête et par un hasard confondant, il prend part à une mission scientifique à bord d'un simple bateau de pêche ; le but est de traquer et trouver la fameuse « baleine 52 » ! Vous ne la connaissez pas ? Cela tombe bien, lui non plus. C'est une baleine au phénomène unique : elle émet une « mélodie » à une fréquence de 52 Hz et elle est la seule baleine à le faire, faisant ainsi penser à une nouvelle espèce (« true story », allez vérifier vos sites d'informations préférés).
Là-dessus, Pierre Raufast constitue un casting encore une fois bien velu, sans être pléthorique ; en effet, chacun des trois autres membres de l'équipage a une histoire à faire valoir et vient le temps (entre solitudes et jeux de cartes) de les raconter à Richeville qui note le tout. Que leur est-il arrivé pour finir dans cet équipage hétéroclite ? Qu'arrive-t-il à cet équipage justement ? Et comment l'auteur en tire-t-il parti ? C'est là tout le sel de ces histoires imbriquées : un élément en entraîne un autre insignifiant, mais qui se révèle capital trente pages plus loin, puis une autre anecdote s'enchaîne sans coupure, etc.
Avec son verbe et sa verve habituelle, Pierre Raufast a choisi d'aborder cette fois la question de la science plus ou moins éthique, du numérique plus ou moins intrusif et de la puissance financière plus ou moins méritée. Même si nous sommes constamment dans une certaine comédie du quotidien, il y a toujours du drame qui se cache là-dessous, au grand dam de Richeville qui n'aura pas des aventures réjouissantes tous les jours…

Forcément, quand on commence à connaître un peu l'écriture d'un auteur, on choisit le bon moment pour en lire davantage. Deux heures après m'y être mis, donc, le constat était sans appel : la plume de Pierre Raufast se lit toujours sans retenue. de l'humour cynique, des anecdotes fumeuses et des récits de vie rocambolesques : le programme me convient toujours autant !
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