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Critique de Pavlik


Porcelaine nous est présenté comme un conte gothique à la croisée de Lewis Carroll et Charles Dickens. Histoire signée Benjamin Read (scénario) et Chris Wildgoose (dessin), cette bd est la première à être éditée par Improper Books, studio monté par les auteurs.

Une gamine des rues, d'une ville qui semble être Londres, poussée par Belle, tyrannique meneuse d'une bande de voleurs à la petite semaine (tous des enfants), s'introduit dans un luxueux manoir où vit un homme reclus, que tous pensent être un sorcier. En réalité, bien que doté d'un physique imposant, l'homme en question s'avère être plutôt doux, souffrant de la solitude depuis la mort de sa femme. Plutôt que sorcier, il se définit comme un alchimiste et crée des automates à partir de porcelaine. Il propose à notre héroïne de partager sa vie. Celle-ci accepte bien volontiers de troquer ce cadre confortable contre sa liberté qui rimait avec une vie miséreuse et dangereuse. Mais bien vite l'enfermement lui pèse et une question la taraude : que cache donc la salle interdite dans le laboratoire, le seul endroit de la maison où elle n'a pas l'autorisation de se rendre ?

Pour être direct j'ai été un peu déçu par cette bd. Certes, le dessin est plutôt agréable et bien fait (à tous les niveaux) mais son style n'est pas, pour moi, en adéquation avec l'ambiance gothique souhaitée par les auteurs (trop classique, trop réaliste, trop lumineux). La relation entre un riche excentrique, seul et mélancolique, avec une gamine pauvre et en mal d'affection c'est quand même du vu et revu. Quant aux mystères cachés, ils sont relativement simples à deviner. Si l'on perçoit le lointain voisinage avec Dickens, je ne vois, en revanche, que peu de parenté avec Lewis Carroll, mais plutôt avec...non je ne dirai rien car je risquerais de déflorer l'histoire, de toute façon ce n'est pas très difficile à trouver. Enfin, la narration est assez maladroite, l'histoire s'étalant sur une année, mais la perception du temps qui passe est mal rendue, on a presque le sentiment, à la fin, qu'il ne s'est écoulée que quelques semaines.

Bref, ce premier tome de porcelaine ne me laissera pas un souvenir impérissable, peut-être la suite sera-t-elle d'un autre niveau, car tout ceci manque singulièrement de mystère et de tension dramatique.
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