AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bequelune


Je voulais lire ce livre car il a plus ou moins le statut de livre culte dans certains milieux écolos (20 millions d'exemplaires vendus à travers le monde, quand même !). Hélas, je n'ai pas réussi à le terminer — et pourtant le bouquin est relativement court. La médiocrité de la forme comme du fond aura eu raison de ma motivation.

La forme, d'abord.
Ce n'est ni vraiment un roman ni vraiment un guide de développement personnel mais un méli-mélo des deux teinté de spiritualité de comptoir. Il y a bien un semblant d'histoire : un homme part au Pérou à la recherche d'un parchemin vieux de 2 600 ans écrit en araméen (en Amérique du sud, oui, ne cherchez pas la logique). Cette quête va l'amener à découvrir 9 révélations, qui sont autant d'étapes que chaque individu, puis l'humanité, doit traverser afin de progresser dans son « évolution ».
Il y a bien une histoire, donc, mais elle est réduite au strict minimum. Aucun suspense, aucun effort dans l'écriture pour qu'on ait au moins du plaisir à lire ces mots, des étapes qui s'enchainent dans un ennui profond. Pourquoi avoir choisi une forme proche du roman si l'auteur n'avait pas envie de l'exploiter ? Autant assumer le coté guide spirituel, et écrire le livre en conséquence.

Le fond, ensuite.
De la spiritualité sympathique mais qui ne risque pas de casser 3 pattes à un canard, comme dit l'expression. Il n'y a rien de bien méchant là dedans. En résumé, James Redfield demande à ses lecteurs d'être plus attentifs aux "coïncidences" de la vie (qui n'en sont pas, mais seraient plutôt des synchronicités) afin de tirer le meilleur de ce qu'offre l'existence et chaque moment présent. C'est un message sympathique, enrobé dans une théorie sur une nouvelle forme d'énergie qui lie les humains aux animaux et au reste de l'univers.
Le problème est que les personnages se lancent souvent dans des grandes explications sur l' « évolution » (de la matière dans l'univers, de l'humanité dans l'histoire... bref, l'auteur aime bien ce concept d'évolution et la tente à toutes les sauces), et que le résultat est assez risible. Redfield pose des personnages qui sont souvent des chercheurs mais il ne prend visiblement pas la peine de se renseigner sur les matières que sont censé étudier ces derniers. Aussi quand un des historiens du bouquin tente une synthèse des siècles en Occident, c'est... comment dire... navrant. Je répète donc l'expression "spiritualité de comptoir" parce que c'est vraiment ce qui qualifie le mieux ce livre, je trouve. J'ai plusieurs fois eu l'impression d'entendre un de mes amis bourrés partir dans un délire mignon mais très médiocre (mais cet ami a une excuse, il était saoul).

Je n'ai donc pas terminé ce livre. Histoire insipide, écriture bâclée et message spirituel un peu plat bien que sympathique.
Commenter  J’apprécie          52



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}