C'est la critique de Zora-la-Rousse qui m'a donné envie de lire ce livre de
Christine Renard (1929-1979).
« D'abord intitulé Tendres Statues, il devint Tristes Statues en référence à l'ethnologue
Lévi-Strauss, alors très en vogue, et enfin accepté par un éditeur. Lequel rebaptisa le roman
La Planète des poupées, publia le livre et… fit faillite. Exit les éditions Galliéra, exit le roman sur lequel Christine avait travaillé si longtemps… » (Galaxies ns 59)
Il ne sera réédité qu'en 2019 par les éditions Gandahar. J'imagine que c'est ce qui explique que le titre n'ait pas été cité dans ‘
Libère-toi cyborg ! La pouvoir transformateur de la science-fiction féministe' d'
Anne Larue (2018). Il y aurait tout à fait trouvé sa place.
Je n'ai pas été totalement conquise par l'écriture, j'ai trouvé que le style manquait de fluidité peut-être à cause de la narration à la première personne qui ne m'a pas plu? J'aurais bien aimé que la narratrice ait un nom.
Celle-ci est une psychologue en mission à Méditerranée sur la planète Margaretta afin de prendre des nouvelles des colons. Elle y découvre une société atypique qui enferme les femmes dans un carcan tout à fait particulier.
Étonnamment, elle décide souvent de ne pas faire son métier de psy. Elle préfère tricoter.
L'existence des statues éveille dès le début la curiosité et au fil des indices glanés on a hâte de découvrir tous leurs secrets. D'autant plus que plusieurs personnes sont assassinées...
J'attendais beaucoup du passage où elle va affronter les moines au monastère. Rencontre au final assez décevante car alors menacée de mort si elle ne se plie pas à leur volonté, il ne se passe rien.
La fin m'a laissée perplexe.
Je n'ai pas compris le revirement des moines ni celui de la psy notamment lors de la visite d'une autre expédition venant de la Terre.
Quoi qu'il en soit, les réflexions qu'amènent ce roman sont intéressantes. Il y a bien sûr l'aspect féministe mais aussi l'acculturation et ses effets.
Pas un coup de coeur mais cela m'a donné envie d'en apprendre davantage sur
Christine Renard. Je vais prolonger ma lecture avec le dossier qui lui est consacré dans la revue Galaxies.
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