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Critique de Luniver


Dois-je en vouloir ou non à Anne Rice ? D'un côté, elle a dépoussiéré le mythe du vampire et a donné à ces monstres beaucoup plus de profondeur qu'ils n'en avaient avant elle. Mais d'un autre côté, tout le monde s'accorde sur le fait qu'elle a ouvert la voie aux vampires modernes, ces insupportables créatures roucoulantes et végétariennes que j'abhorre tant.

L'histoire raconte donc l'histoire de Louis, transformé en vampire en étant mordu par Lestat (car oui, on devient vampire en étant mordu par un autre vampire : des mamans vampires qui épousent des papas vampires pour faire des enfants vampires, ça n'existe pas !). Louis, pour autant, conserve sa sensibilité humaine, et se questionne très vite sur sa nouvelle nature : doit-il céder à ses envies de meurtre comme le fait son mentor, pour boire le sang de ses victimes, qui lui procure des sensations incomparables ? Ou au contraire y résister, pour rester en accord avec ses anciens principes ? Se pose également la question de Dieu, de sa possible malédiction à Ses yeux, et de l'existence du bien et du mal. Louis a d'autant plus de mal à trancher ces questions que Lestat, qui dépend de lui sur beaucoup de plans, ne lui donne des informations qu'au compte-goutte, et compte justement sur son inexpérience pour le garder à ses côtés.

J'ai apprécié ce roman d'introspection, qui ne concerne d'ailleurs pas que Louis. La race entière des vampires semble être parvenue à son crépuscule, comme le montre les premiers spécimens européens que le héros rencontre, et ne sait visiblement plus ce qu'elle est exactement. le malaise perce derrière toutes les déclarations orgueilleuses.

L'écriture est plutôt réussie, l'auteure maintient une certaine tension tout au long du récit. Malgré l'élégance et le comportement aristocratique des vampires, on les sent capables de laisser libre court à leurs instincts à n'importe quel moment. Les scènes de morsure sont particulièrement bien rendues, que ce soit dans les sensations qu'elles provoquent au vampire et à sa victime, ou dans les sous-entendus sexuels qu'elles peuvent comporter.

Je suis par contre surtout qu'il existe une très longue série de volumes après celui-ci, il me semble que l'auteure avait fait le tour de la question… Je ne suis pas certain de me lancer dans les suivants par crainte de la répétition.
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