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Critique de ecceom


En attendant les Godons

Déjà le 5ème volume de cette série qui traite de la riche période de la Guerre de 100 ans. Nous sommes désormais en 1424, le Roi anglais Henry V, prétendant à la couronne de France, est mort, de même que Charles VI le Fol.
Charles VII lui, semble décidément trop faible, influençable et mal conseillé pour ceindre la couronne du Royaume.

Un sacre en la cathédrale de Reims lui donnerait sans doute la légitimité voulue, mais pour cela, il lui faut ouvrir la voie en conquérant la Normandie pour assurer ses arrières. Or, la bataille de Verneuil au cours de laquelle, après un premier succès obtenu par la ruse, les Godons (injure d'époque pour désigner les anglais -serait une contraction de God damn) du Duc de Bedford, taillent la coalition franco-écossaise en pièces, semble condamner cette espérance.

Poussant son avantage, Bedford accepte l'idée du Comte de Salisbury : s'emparer d'Orléans pour occuper un point stratégique entre Bourges et Angers, à la frontière entre le sud et le nord. Mais encore une fois, la situation s'annonce délicate et les troupes françaises qui tentent d'empêcher le ravitaillement anglais en fish and chips, échouent lors de la bataille des harengs. La chute d'Orléans ne tient plus qu'à un fil.
Cette fois, c'est sûr, la France va devenir anglaise et écouter Les Beatles en lieu et place de Richard Antony ou de Johnny Hallyday...
A moins d'un miracle, en passant par la Lorraine...

Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé ce volume, seulement très bon.

Bien sûr, le dessin reste formidable, équilibré et vivant. Mais si les découpages retrouvent tout leur dynamisme, ils auraient peut être gagné à davantage de simplicité. Car cette mise en page pourtant brillante, s'accomode moins bien d'un texte qui devient de plus en plus touffu et détaillé pour cause de recherche de véracité historique. L'alliance des dialogues et des dessins perd donc, à mon avis, en lisibilité. Par exemple, page 17, la dernière vignette verticale du centre avec son phylactère venant de la droite, indique naturellement un sens de lecture vers la droite. Or, assez curieusement, il faut poursuivre la lecture dans les cases du dessous.

Mais bon, vous l'aurez compris : en dépit de quelques détails, cette série est toujours remarquable.

Quelques points à signaler :
- Jeanne prend de plus en plus de place dans le récit et son heure arrive. La thèse habile, développée par les auteurs en vaut sans doute, bien une autre en l'état actuel des connaissances. Je trouve qu'elle a le mérite de concilier l'aspect religieux du personnage et la recherche d'un scénario plus plausible que le traditionnel et légendaire parcours de la fausse bergère.
- Pour ce volume, Delcourt a renoncé au papier glacé : je trouve que c'est une bonne idée et que cela procure un plaisir supplémentaire de lecture.
- Les chevaux qui occupaient une grand place sur les couvertures, s'effacent au fur et à mesure. En restera t-il un seul pour le n° 6 ?
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