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Critique de jostein


L'odeur du minotaure, premier roman de Marion Richez est sûrement le plus obscur que j'ai lu en cette rentrée littéraire.
Marjorie passe de la solitude et des rêves de l'enfance à la domination de Thomas, un bourgeois macho "donneur d'ordres" assez odieux. Intelligente et capable d'indépendance, elle tente enfin de se libérer.
" J'étais une planète morte traînant sa giration autour du mauvais astre."
" Dans quel recoin de mon corps ou de mon esprit se cachait celle qui était moi?"
Mais l'appel de sa mère lui annonçant les derniers moments du père, son accident sur la route qui coûte la vie à un cerf déstabilisent son esprit. L'idée de la mort et de la séparation atteint alors son équilibre mental. Elle s'identifie à la biche cherchant désespérément l'amour qu'elle a perdu. Un barbelé la ramène aux souvenirs douloureux de la guerre de son aïeule. Son esprit chancelle et elle se retrouve internée en psychiatrie.
" J'appelle le grand cerf, J'appelle mon père. J'appelle Dieu. Enfin, j'appelle l'infirmière, et elle me donne un calmant qui me terrasse. Les voix sont bien obligées de disparaître avec moi."
Telle la biche meurtrie et fragile, Marjorie tente de retrouver cet amour animal, vital qui comblera ses failles de jeunesse, ses douleurs adolescentes et sa peur de la mort et de la séparation.

Marion Richez construit son récit en forme de conte initiatique, nous laisse en fin de roman avec un être presque irréel et attachant, animal fidèle dans un monde humain.

L'ensemble reste tout de même assez inégal et plutôt difficile à appréhender.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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