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Critique de PtitVincent


Premier roman de Mordecai Richler, « L'apprentissage… » raconte le parcours d'un jeune homme juif dont l'obsession est de devenir riche et d'acheter des terres (Un homme sans terre n'est rien lui a souvent dit son grand-père tant aimé). Un travail d'été le fera voyager et trouver le lac et les terres environnantes qu'il désire. Beau parleur, Duddy Kravitz ne semble s'interdire aucune méthode pour parvenir à ses fins. Seul le résultat compte. Si le garçon est ingénieux et travailleur, il a une prédisposition par contre pour manquer singulièrement de psychologie envers son prochain, ce qui l'amène à se mettre à dos à peu près toutes les personnes qu'il rencontre. Quitte à balancer l'amour d'Yvette aux oubliettes et l'amitié de Virgil, poète épileptique, dans le fossé. Seuls, son oncle Benjamin, qui est en constant conflit avec Duddy, et un homme d'affaires, qui le prend sous son aile, semblent le comprendre, reconnaissant en lui le jeune homme qu'ils ont été, défauts compris (surtout les défauts, d'ailleurs). Il faut dire que Duddy multiplie les affaires et combines : films de bar-mitsva avec un réalisateur anglais fuyant les États-Unis pour cause de communisme, trafic de flippers, programmateur ambulant de cinéma, rien ne semble l'arrêter. Toujours au bord de la faille (et la faillite), tentant par une affaire de sauver l'autre du fiasco annoncé. Sa frénésie ne semble pas avoir de limites. À l'image de certains dialogues du roman, hilarants, où les intervenants multiplient les piques et semblent se parler avant tout à eux-mêmes. Ce roman court à 100 à l'heure à l'image de son personnage principal, on ne s'y ennuie pas et on se demande jusqu'où ira Duddy Kravitz et s'il trouvera un jour une limite éthique à ses méfaits. Brillant.
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