AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de latina


Quand l'amour rejoint l'Histoire et l'art, cela donne un best-seller.
Oui, je sais, les best-sellers provoquent chez moi une méfiance terrible : trop de romance, trop de clichés, trop de phrases convenues. Trop de lecteurs. Trop d'enthousiasme, feint ou non.
Bref, j'ai commencé cette lecture à reculons, mais comme elle me l'avait été si gentiment proposée, je me suis prêtée au jeu… et à vrai dire, j'ai été assez agréablement surprise, même si souvent, j'ai passé très rapidement des pages mièvres et sans relief.

Les cent premières pages (il y en a 650 à peu près) s'enlisent dans les stéréotypes et la monotonie : Maia, la soeur ainée d'une fratrie de six filles adoptées, apprend que leur père vient de mourir. Celui-ci a laissé à chacune un indice afin de retrouver leur famille biologique respective. Les soeurs se revoient dans la propriété familiale, « Atlantis », au bord d'un lac de Genève. Nous assistons à un défilé de caractères formatés et superficiellement décrits.
Et puis nous suivons Maia au Brésil, d'où provient donc sa famille. C'est là que cela m'a particulièrement plu, car nous faisons un bond dans le temps de son arrière-grand-mère, Izabel Bonifacio. Bond en 1927, alors que le Christ Rédempteur dominant le Corcovado et la baie de Rio n'est pas encore dressé, et qu'un des architectes décide de partir à Paris pour demander de l'aide au sculpteur Landowsky. Je vous l'ai dit, ici l'amour est lié à l'art : la belle Izabel, alors qu'elle s'est fiancée à l'héritier d'une vieille famille portugaise, se retrouve à Paris, et principalement à Montparnasse où elle fait la connaissance de la société joyeuse, détendue et anticonformiste de la Closerie des Lilas ainsi que de l'aide doué du sculpteur Landowsky …

Des imbroglios, des trahisons, des vacheries, des souffrances et de la passion : tout y est pour nous concocter un festival de saveurs parisiennes et cariocas. En vrac : le krach boursier de 1929, les plages immenses d'Ipanema, les favelas, les fermes dans les montagnes où l'on cultive le café, les palais dorés difficiles à entretenir, le Cristo et ses belles mains très fines, mais aussi les Beaux-Arts de Paris, le piano de Ravel, les petits mendiants de Montparnasse…
Bref, l'histoire est passionnante. Mais il y a un bémol : les longues pages où les amoureux de toutes les époques s'aiment, se le disent, se le redisent, n'osent pas se le dire. J'ai trouvé ça d'un mièvre ! Et j'ai soupiré maintes fois en regardant plus loin.

Mais en définitive, je me suis quand même bien dépaysée, et peut-être lirai-je d'ici un mois ou deux d'autres tomes de cette saga, juste pour me détendre et découvrir d'autres contrées et d'autres manières de vivre. C'est tout.
Commenter  J’apprécie          9215



Ont apprécié cette critique (72)voir plus




{* *}