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Critique de phenixidalf


J'avais 9 ans, j'étais pas très bien. J'avais besoin d'imaginaire, je m'ennuyais. J'avais besoin d'un livre. Ce livre a été Percy Jackson. Mon premier "vrai" roman (je passe les bibliothèques roses que j'avais lu avant, c'est pas tout à fait pareil) a été Tobie Lolness. Celui qui m'a fait, et vu, grandir c'est Percy. J'étais une enfant passionnée de mythologie et de livres. Forcément, pour moi, Riordan a touché juste.
J'ai lu Héros de l'Olympe 1 en premier, parce que c'est le premier qu'on m'a offert. J'ai ensuite dévoré tous les Percy Jackson en attendant la sortie de la suite, les achetant avidement le jour même et les lisant dans la semaine. Ce fut une époque difficile pour mes proches qui ne supportaient plus d'en entendre parler. Dans ma conversation, il y avait une moyenne de deux "Percy" par phrase. C'est devenu un réel ami, complice de ma vie qui me suivait et me poussait vers l'avant. J'ai appris à nager grâce à Percy Jackson en me répétant "pourquoi t'as peur de sauter dans le grand bassin?? Toute façon Percy contrôle l'eau. Il te laissera pas couler". Lui et moi on a grandi ensemble se surveillant mutuellement avec bienveillance. À 10 ans, je relisais tous les soirs le dernier Olympien, allant jusqu'à en apprendre certains passages par coeur, c'était mon univers, je pouvais le citer, le résumer, en parler pendant des heures.
Et puis j'ai grandi, mon esprit critique s'est affiné, j'ai commencé à avoir besoin d'une qualité de texte autant que de celle de l'histoire dans un livre pour qu'il devienne un vrai coup de coeur. Je lisais moins souvent Rick Riordan, me contentant d'acheter le dernier parut sans prendre la peine de relire les précédents. J'ai commencé à trouver les livres mal écrits, bâclés (en même temps faut dire que la période fin Héros de l'Olympe-fin Magnus Chase est franchement moyenne).
De temps en temps, il arrive que je relise Percy Jackson, surtout le 5. J'ai l'impression de revenir dans la maison de vacances qui aurait pu bercer mon enfance. La maison n'a pas changé, tout est toujours pareil, chaque objet est à sa place, les arbres dans le jardin sont toujours les mêmes. La rivière qui coule à côté est toujours aussi jolie et propice au rêve. Mais les meubles se sont un peu empoussiérés et la cabane au fond du jardin est devenue trop petite. Les arbres n'ont plus la même envergure. Mais sous la poussière tout est toujours aussi beau. Ce n'est pas la maison qui a changé, c'est moi qui ai grandi. J'ai rattrapé Percy qui a toujours été plus vieux que moi, et puis je l'ai dépassé.
Mais malgré cela je n'ai jamais cessé d'adorer Percy et la colonie des sangs-mêlés, d'admirer Annabeth, de pleurer la mort de Charly et Silena, de rire aux apparitions de George et Martha, de couver du regard le couple Annabeth-Percy, de regarder avec toute mon affection Sally et Paul, de rêver de serrer Nico dans mes bras pour lui assurer que tout va bien se passer. Je rêve toujours de rencontrer les héros, passer près du pin de Thalia pour rentrer à la Colonie, rencontrer Hestia et ses yeux de feux, prendre l'ascenseur pour le 600ème étage. Percy Jackson, avant d'être un héros, c'est un univers: celui des demis-dieux modernes, de l'Olympe en haut de l'Empire State Building. Mais c'est aussi ce garçon bourré d'amour pour sa mère et ses amis (c'est d'ailleurs son défaut fatal) bourré de talents dans les pires moments, prêt à tout pour sauver ses amis, le monde passe après (mais il arrive à sauver les deux parce que c'est un HÉROS!!!).
Aujourd'hui, même si je me suis éloigné de Percy, il reste un vieil ami que j'aime retrouver à l'occasion. Je n'oublierais jamais ce que je lui doit et ce que ce livre m'a apporté. Rien de moins, qu'une découverte du roman dans toute sa splendeur. Et c'est pas rien!!
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