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Critique de LoupAlunettes


Le sujet.

La kleptomanie d'un membre d'une famille jusqu'alors sans histoires, le titre ne tourne pas autour du pot.

Un sujet grave sur lequel l'auteur Thierry Robberecht s'est lancé à écrire et de surcroit sur le genre choisi du polar. Ce qui n'est pas une mauvaise idée en soit et ce qui évite le témoignage personnel et dramatique fictif façon "Confessions intimes"l'émission, un peu lourd à digérer pour un roman jeunesse.

Nous pourrions déja hâtivement supposer avec ce titre, avec la quatrième de couverture qui promet que le pire est à venir, que le père voleur a commis le crime compulsif de trop, l'escalade qui le fera passer dans le camp des vrais criminels.

Ce n'est pas si simple et d'ailleurs, on peut constater à la lecture que le roman est divisé en deux parties principales.

Le roman de vie, dramatique, pour poser les repères du sujet, le thème principal malgré tout, et ensuite, un temps complètement imprévisible, une intrigue polar qui vient se poser là et qui développera le drame familiale vers le thriller.


Le point de départ de cette mésaventure.

Mathieu, 16 ans, et Frédéric, 8 ans, découvrent en jouant maladroitement dans le jardin le secret de leur père caché dans la cabane à outils.

Le connaissant peu bricoleur, sans s'interroger jusqu'à présent de l'utilité du cabanon peu accessible pour le restant de la famille, la mère et les deux fils constatent enfin la collection d'outils de jardinage neufs volés par grandes séries, accrochés avec soin, encore étiquetés, avec mention du lieu du forfait au dessous.

C'est l'insupportable révélation et l'implosion à compte à rebours.

Les parents se séparent, pour faire court et les enfants apprendront à partager les temps de repas avec le nouveau locataire, la maladie du père, qui ne quitte hélas plus les conversations, ni l'esprit des membres sur la défensive en allant dans les lieux publics.

L'auteur nous remet bien dans la peau de chaque personnage, de la gêne à la tristesse, avec les coups de gueule, l'inquiétude des lendemains devant un père un peu apathique devant la détresse des situations qui lui échappent, la séparation du couple et sa maladie.


Quand le polar intervient-il?

Un jour où Mathieu a le sentiment renforcé que sa mère ne reviendra plus avec son père, il tente d'avoir de ses nouvelles à l'insu de l'autorité maternelle, réfugiée chez sa soeur avec ses deux enfants.

Nous prendrons au sérieux rapidement la situation, Mathieu surprend dans son ancienne maison un intrus, fouillant furieusement les placards et qui le cognera sévèrement quand il tentera de donner l'alerte.

Quelques jours plus tard, le cadavre du jeune cogneur est retrouvé par la police.

Le jeune homme était employé dans un magasin que fréquentait le père de Mathieu.

Quel lien étrange faire avec son père à qui il a caché le triste épisode?


Comme dit plus haut, le drame psychologique familial va monter d'un cran pour Mathieu qui se trouvera plongé dans un thriller personnel.

L'auteur fera preuve de raccourcis pour la chute mais au final, les lecteurs jugeront honnêtement que cela est bien vu car nous percevons les choses surtout du point de vue de Mathieu et cela suffit amplement à son malheur.

Nous avons là une drôle d'aventure et une famille à bout de souffle.

Entre sa musique et ses copains pour vivre un peu sa vie d'ado, il ne sera pas simple de retomber sur ses pattes et que la vie de la famille continue.

Mais heureusement, Thierry Robberecht, auteur bruxellois, nous promet un happy end qui nous fera souffler de soulagement en fermant les pages.


A découvrir.


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