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Critique de Arthemyce


Bon, je ne suis pas un vétéran du Polar… Encore moins sous forme de BD… Celle-ci aura été un sacré marathon, effréné quand on considère le thème : les arcanes de la finance mondialisée. On imagine aisément plus exotique... Il est bien question de « Paradis » par moment, mais fiscaux ceux-là.

Il faut être sacrément accroché pour suivre ce pavé. Très dense, complexe ; enrichi par de multiples personnages et faits réels, enchevêtrés les uns aux autres ; agrémenté d'un jargon qui frise parfois le secret d'initié : on s'y croit – on y est : au coeur de l'Affaire des Affaires.

Pendant près de 10 ans, Denis ROBERT aura vécu au fil des convocations en justice, perquisitions et autres joyeusetés du genre en parallèle de ses diverses enquêtes ; dans un univers flou, en mouvement perpétuel, ne pouvant compter que sur lui-même, solidement harnaché à son désir impérieux : comprendre.
Comprendre comment, pour qui, pour quoi ?
Comprendre les méandres de la finance, ses zones d'ombres - voire occultes - à coup sûr occultées du plus grand nombre.

Dynamique, le récit – à l'instar de Denis ROBERT – ne manque pas de fougue, notamment dans sa structure. Les flash-backs et ellipses y sont monnaie courante et malgré les repères distillés tout au long des chapitres, un certain niveau de concentration est nécessaire pour ne pas perdre le fil – je recommande d'ailleurs à cet égard de ne pas trop espacer les phases de lecture.
Malgré le Noir & Blanc intégral, très immersif, tous les personnages sont haut en couleurs. Qu'il s'agisse de Denis ROBERT lui-même, de son entourage ou encore des politiciens et autres sbires des hautes-sphères, on ressent la personnalité de chacun vibrer, aussi bien via l'expression des traits que par les dialogues. On a envie de faire confiance à Denis à ce sujet… En tout cas, beaucoup plus qu'à ses opposants, dont la probité est sans doute inversement proportionnelle à la teneur de leurs lignes de comptes (non-publiées cela va sans dire).

Avant d'entamer ce recueil, je ne connaissais Mr. ROBERT que de nom et Clearstream n'évoquait chez moi qu'un scandale financier parmi (tant) d'autres – ce qui en soit est triste : ceux-ci devraient nous indigner et non nous résigner. C'est un des vendeurs de ma librairie préférée à BXL qui, m'ayant vu écumer les étagères Economie et Société, m'aura lancé le défi après m'avoir mis l'eau à la bouche.
Aucun regret. Merci.

Je ne saurai pas à qui conseiller cet ouvrage (35€ tout de même – pour l'équivalent de 4 Tomes totalisant environ 700 pages). Il faut à mon sens être bien determiné et disposer d'une petite culture du milieu financier pour avoir le courage de se plonger dans une telle épopée. En revanche, une fois lancé, difficile d'arrêter…

La réalité, une fois encore, enterre la fiction.
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