Un livre coup de poing, qui scrute Los Angeles, déshumanisée par les promoteurs, qui déracine les pauvres et les laissés pour compte, les prive de leurs modestes logements, et
Walker, rescapé de la guerre et hanté à jamais par ses horreurs – et celles qu'il a aussi commis – les regarde partir à la dérive. le parallèle entre les chantiers de démolitions au bruit dantesque fait écho aux bruits infernaux de la guerre et des obus. On croise les junkees, les SDF dont le corps part en morceau. Ce n'est pas un polar, mais c'est très noir.
Les retours à la ligne sont perturbants au départ, mais ils deviennent indispensables puisque c'est bien d'un long poème qu'il s'agit, avec de multiples références cinématographiques (des polars) et au jazz. A noter quelques photos d'époque intéressantes.
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