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Critique de V_Menninger


De la part de Muriel Chemouny :

Une édition soignée dont le regard est attiré au centre de la couverture glacée d'un bleu profond par une photographie où se reflètent sur l'eau, que l'on devine chahutée par le passage d'une embarcation, les contours ondulants d'un coin de bâtisse percée d'une fenêtre, aux tons chauds, auquel semble faire écho ce vers : « Les remous volent/parade/leurs images floues ».
A travers les trouvailles poétiques, contraintes oulipiennes, transparaît une liberté de ton. Chantal procède par touches vives, telles des touches picturales, et brosse des lieux, des couleurs, des odeurs, des sons – « Ce clapotis, qu'on entend/ Quand passe un bateau, / Vendeur de fruits mûrs/ de légumes crus ou cuits/Venise vrombit,/Frémit, bourdonne au marché. » - , restituant des saynètes, des personnages. Ainsi son hôtesse, très digne, qui part au marché : « La mienne avance bien droit ,/Comme si manteau/ Et toque masquaient l'âge/ Car tant qu'elle aura vingt ans,/ Dessous la coiffe,/Ne réclamera jamais ».
La Sérénissime et ses îles a conquis depuis si longtemps le coeur de la poétesse, qu'elle se permet de la donner à voir sans fards, masques tombés, hors des sentiers battus, jusqu'à la lie : « Mais ces remugles/suffocants,/quelle est leur couleur ? ».
Préférons ce sonnet se jouant des allitérations, « Giocondita » : « Gai gondolier,/gamberge dans ta gondole,/ gîtant sur la gauche/de guingois/… A vous de découvrir la suite !
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