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Critique de Sharon


Première lecture de cet auteur, avec ce roman qui est sorti en juin 2014. Je me demande ce qu'en penseront les fans de l'auteur. Pour ma part, je trouve déjà que le quatrième de couverture occulte la première partie du récit pour se concentrer sur la fille du personnage principal, comme si elle seule avait de l'importance dans ce récit, et c'est bien dommage. le véritable point de départ du récit est le fait qu'une amie de Banks, Juliet Doyle, demande à le voir parce qu'elle a trouvé dans les affaires de sa fille Erin un pistolet, et qu'elle ne sait pas quoi faire. de cette révélation à la police suivra une succession de procédures scrupuleusement respectées qui entraîneront une succession de drame.
Et pendant ce temps, Banks est en vacances. Attention ! Il est vraiment en vacances et ne fait vraiment que profiter de son séjour aux États-Unis, séjour dont il rêvait depuis fort longtemps. Il n'est ni Jules Maigret, ni Hercule Poirot, les crimes ne surgissent pas subitement devant lui, même s'il met ses pas dans ceux de Sam Spade (vive l'intertextualité). Son fils, lui, est en tournée avec son groupe de rock au Japon. Sa fille, elle, fait une crise d'adolescence, à 24 ans – elle n'avait sans doute pas eu le temps d'en faire une avant.

Pauvre petite Tracy, euh pardon, Francesca, elle a changé de prénom, elle n'aime pas le sien et ses parents n'ont pas eu les moyens de lui en payer un second (je cite Banks). Elle a déçu ses parents ! Elle, l'écolière moderner, l'étudiante scrupuleuse, n'a pas déroché son diplôme avec une mention prestigieuse, et, depuis deux ans, elle se contente de vendre des livres, attendant mieux. Par contre, au niveau bêtises, elle se dépasse : je ne parle pas de sa coupe de cheveux, de sa teinture, de ses piercings, non, je parle de ses sorties alcoolisées, droguées, et des relations sexuelles avec le premier venu qui en découle sans que rien dans son comportement ou dans celui de ses amies (elles font exactement la même chose) ne lui semble dégradant. Et flirter avec le petit ami de sa meilleure amie ne lui pose pas de problème, s'enfuir avec lui non plus, même après avoir appris que son amie Erin avait de gros ennuis, en partie à cause de ses fréquentations.
Bien sûr, le lecteur sait très bien comment se terminera le livre – pour Banks et sa fille. Décidément, les policiers n'ont pas de chance avec leurs filles ! Cependant, les péripéties sont vraiment très attendues, très banales. Les seules points positifs de cette intrigue est de permettre de résoudre des cold case, et de mettre un terme avec un affrontement continu et tendu dans le cas de Banks. Il permet aussi de voir – un peu – le racisme ordinaire. Je n'insisterai pas sur l'image désastreuse que ce roman donne des femmes. Mis à part Annie et Winsome, deux courageuses et intègres enquêtrices, les autres sont crédules, trouillardes, capricieuses, ont la mémoire courte, ne pense qu'à leur intérêt. Je n'aime pas non plus l'idée que, oui, des individus ont été torturés, parfois à mort, mais, après tout, ils étaient très méchants, et leur torture a permis de capturer les sbires d'un grand méchant. Certes, tous les enquêteurs ne pensent pas ainsi, mais il suffit d'un seul pour me déranger fortement. Je ne parle pas non plus de l'image désastreuse donnée de la police – les méthodes de recrutement me semblent à revoir.
Bad boy est un livre à réserver aux fans de Peter Robinson. Quant à moi, je me demande quand même comment une jeune femme de 2014 peut se soumettre aussi vite à un homme – quelques heures pour briser une volonté en deux/trois phrases, c'est un peu facile.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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