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Critique de de


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04 décembre 2015
Des riens, des fulgurances, de la douleur, du courage, écrire…

Dans leur avant-propos, Ned Burgess et Catherine Viollet parlent des dossiers, « Journal intermittent occasionnel », « Journal intermittent baladeur, posthume ou à jeter », « Journal pré-posthume possible », « Journal bribes à examiner », « Broutilles », regroupants des feuilles volantes écrites par Christiane Rochefort. « Des titres qui correspondant au caractère fragmentaire, aléatoire et discontinu de l'écriture diaristique telle que la pratique Christiane Rochefort, au refus d'organiser une pensée saisie dans son mouvement au jour le jour – à l'exacte intersection de la vie et de l'écriture : une écriture pour soi, libre de contraintes, ouverte à tous les sujets, tous les possibles ».

Travail d'écriture, travail du langage et sur le langage, Ned Burgess et Catherine Viollet reviennent sur les livres de l'auteure et présentent cette édition, « Ainsi proposons-nous de prolonger l'évocation de sa présence par une iconographie sélectionnée dans ses archives et quelques clins d'oeil artistiques amicaux ».

Je ne saurais parler de cet ouvrage sans mentionner, en premier lieu, l'émotion suscitée par la lecture. « Dire n'est pas ce que je veux faire ».

Quelques éléments et quelques citations au gré d'une lecture du possible de ce journal pré-posthume possible.

Le travail d'écriture, « Je-personnage paraît la seule solution, mais il faut mettre la main dessus », les lectures, les urbanistes et leurs compères, des musiques, la trouille et « Mon courage est aussi violent que ma peur », la nature et les oiseaux, la condition diminuée, les programmes de journée, au Pradet et à Paris…

Ecrire, avancer, réviser, « On dirait que j'approche à grands pas de la fin, mais il reste des scènes intéressantes dehors, qui n'ont pas voulu sauter en digressions », le ton et le climat…

Les rêves, « C'était un rêve très long = le temps de remonter toute une avenue… », les réveils, « Encore un poème qui s'est perdu dans le sable. Il s'est re-enroulé sur lui-même comme une bande magnétique et à repris le chemin par où il était venu »…

Ruine de soi, « de l'autre coté, je vois ces deux grands mégots je les regarde, je vois mes assassins, en même temps que des objets de désir », conversations entre chien et loup…

Machat…

« Première année où je ne sais pas
si j'en verrai le printemps.
Malgré quoi, j'espère que oui. Je voudrais
un
ou plusieurs, printemps.
Je suis insatiable. »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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