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Critique de pompimpon


Dans un avenir très proche, décembre 2020 à Washington, un attentat visant le président des Etats-Unis et les dirigeants des plus puissantes entreprises du monde est perpétré.

Six mois plus tard, l'Agence 42 est chargée de reprendre l'enquête pour en découvrir le(s) commanditaire(s). Il paraît en effet douteux que l'attentat soit le fait d'extrémistes islamistes au vu de son déroulement et de la revendication hâtive qui a suivi.

Mais le méchant n'est pas forcément où on le croit, et, pour reprendre le slogan de deux chasseurs d'extra-terrestres bien connus, la vérité est (peut-être) ailleurs...

Voilà qui nous plonge dans un monde d'agents très secrets, de politique-ficton, de missions ciblées, d'expertises et de cyber-espionnage bien ficelé. Avec, de temps en temps, le signal qui se brouille, puis tout revient dans les clous.
Une mise en abyme à mi-roman redistribue les cartes, qui change évidemment le point de vue sur l'intrigue principale, et amène une confusion intéressante sur des temporalités différentes.

C'est une lecture agréable, qui embarque facilement. Les personnages sont présentés au fur et à mesure, ce sont des archétypes qui ne manquent cependant pas d'épaisseur.

La description de l'Agence est assez rigolante. Son anonymat au sein de New-York fait écho à celle des "Trois jours du Condor" de Sidney Lumet (1975, avec Faye Dunaway et Robert Redford, un film que j'aime beaucoup... mais je m'égare !).
Comme on est en 2021 et non en 1975, les locaux sont souterrains, formant un vaste plateau, avec des bureaux personnalisés selon les souhaits de leurs utilisateurs, un espace détente au centre qui flanquerait des angoisses à mon patron (c'est un fragile, la seule mention d'une machine à café le met en transe...), et un plafond assez original pour en avoir envie durant ses heures de boulot ! Pour autant, comme on n'est pas là que pour rigoler, on trouve entre deux baby-foots le labo high-tech et les barres d'écrans des experts en informatique.

L'enquête offre de bons moments, entre les découvertes inattendues, les balades dans le désert et la traque menée par le méchant pour brouiller les pistes et cacher le(s) commanditaire(s) derrière un écran de fumée.

Les aventures dans lesquelles nous embarquent les agents, la progression de l'enquête, une vérité incroyable qui se dessine, puis le basculement, m'ont beaucoup intéressée.

Lorsque le point de vue change radicalement, se posent des questions à propos de nos engagements, de nos convictions, de notre morale et de ce que nous sommes prêts ou non à faire pour rester en conformité avec elle.
Bien sûr, certaines "réalités" sont plus propices que d'autres à l'expression et à la défense de ces valeurs.
L'impulsion est cependant la même partout, notre volonté à être cohérents avec nous-mêmes.
J'y regrette un peu le passage au second plan de l'intrigue principale, qu'on retrouve tout de même de temps en temps.

Et un petit fléchissement dans les dernières pages, pouvait-il en être autrement ? fait quelque peu retomber le soufflé. Je comprends qu'il fallait laisser l'histoire en suspens puisqu'il y a un second tome, mais ça me déçoit tout de même.

Je l'attends avec curiosité, ce second tome. Je me demande quelle direction vont prendre les différentes temporalités, où sera le méchant, quels seront ses modes d'action, quelle mobilisation (ou pas) l'empêchera (ou pas) d'agir.

Merci en tout cas à Babelio et aux éditions Hachette qui m'ont permis de découvrir ce premier roman de François Rochet.
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