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Critique de Isacom


Zut alors, c'est un tome 2 (ça m'apprendra à choisir juste en feuilletant 3-4 pages).
Mais en fait, pas besoin du tome 1, ça se lit très bien tout seul.
C'est très beau, d'abord : presque tout en noir et blanc. Presque, parce que l'utilisation de la couleur, rare, a du sens, et qu'elle claque.
On est dans les années 60, à Bobigny (à deux pas de là où j'ai grandi : moi aussi, j'ai fait du vélo le long du canal de l'Ourcq, raison pour laquelle cette BD m'a tapé dans l'oeil).
Et à quelques kilomètres de là, c'est Paris : on est en 62, Charonne est évoqué, les accords d'Évian aussi : "Ce que la guerre n'a pas réussi, la politique l'a fait."
C'est la construction des premiers grands ensembles, une bande de jeunes communistes monte une troupe de théâtre pour aller jouer au pied des HLM, l'époque est très bien rendue.
Mais c'est aussi 5 ans avant la loi Neuwirth autorisant la contraception ; un temps où il fallait rassembler les sous pour aller chez "l'avorteuse". Glauque.
On suit le point de vue de trois femmes tour à tour : Dora enquête sur les crimes nazis, Geneviève a été une enfant cachée dont toute la famille gitane a été déportée. Odile hésite entre aller bosser ou entrer à l'université.
Et ça aurait largement suffi à faire un album splendide.
Alors pourquoi a-t-il fallu que l'auteur consacre la moitié de ses pages aux péripéties amoureuses ? C'est un peu répétitif et ça ralentit la narration, à mon sens c'est un petit peu dommage.
Traduction de Chloé Marquaire.
Challenge Bande dessinée 2022
Challenge Départements (Seine-St-Denis)
LC thématique de juin 2022 : "Titres à rallonge"
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